Sous le thème On a tous un rôle à jouer, ces journées d’action visent avant tout à amener la population à réfléchir collectivement face aux différentes formes de violence faite aux femmes. « Naturellement, nous souhaitons des engagements concrets des gouvernements dans ce domaine parce que la violence est toujours un obstacle à la liberté de plusieurs femmes, souligne Catherine Francoeur, membre de la Table de concertation et co-coordonnatrice du Centre de femmes l’Autonomie en SoiE. Les témoins, ceux qui entourent ces femmes, que ce soit des amis, un employeur, une voisine, un intervenant social, sont tous importants et briser le silence est primordial. »
À Saint-Hyacinthe, Valérie Grégoire, coordonnatrice de la Clé sur la Porte, maison d’aide et d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, souligne d’ailleurs que son organisme a accueilli plus de cent femmes en 2018 et quelque 98 enfants. « Et nous devons refuser des femmes faute de places, alors que la violence, elle, ne cesse pas », ajoute-t-elle. Le Québec compte près de 110 maisons d’aide et d’hébergement de ce genre. Selon Mme Grégoire, nommer la violence conjugale des femmes, plutôt que de parler de « chicanes de couple » ou de « tensions » permet de beaucoup mieux identifier ce que vivent les femmes et évite aussi de minimiser leur situation.
12 jours d’actions
Dans le cadre de la campagne s’échelonnant sur 12 jours, dans les MRC d’Acton, des Maskoutains et de la Vallée-du-Richelieu, différentes activités se tiendront afin de sensibiliser les gens et les amener à poser des gestes concrets contre la violence faite aux femmes. Des rubans blancs seront distribués pour l’occasion, le 28 novembre aux Galeries St-Hyacinthe, le 5 décembre au Mail Montenach, à Beloeil, et le 6 décembre aux Galeries d’Acton. Finalement, le vendredi 6 décembre, jour de la 30e commémoration des événements tragiques de la Polytechnique survenus en 1989, se tiendra une marche symbolique de 1,3 km, débutant à 10 h 30 au parc Dessaulles et se terminant au sous-sol de la cathédrale de Saint-Hyacinthe. Des témoignages, de l’animation musicale et un buffet agrémenteront ce rassemblement solidaire.