8 septembre 2011 - 00:00
Optimisme et environnement
Par: Le Courrier
Depuis son décès, les collègues, les amis et la famille de Jack Layton nous ont beaucoup parlé de lui. Un politicien rassembleur. Un homme sympathique. Un homme engagé jusqu’au bout dans ses combats contre les injustices sociales, la pauvreté des enfants, le sort des aînés ou des sans-abri. Des causes complexes, qui ne se règlent pas à court terme d’un coup de baguette magique. Des causes dont on pourrait facilement dire qu’elles reculent au lieu d’avancer. Des causes désespérantes, quoi. Mais Jack Layton était avant tout un homme optimiste.

Depuis son décès, les collègues, les amis et la famille de Jack Layton nous ont beaucoup parlé de lui. Un politicien rassembleur. Un homme sympathique. Un homme engagé jusqu’au bout dans ses combats contre les injustices sociales, la pauvreté des enfants, le sort des aînés ou des sans-abri. Des causes complexes, qui ne se règlent pas à court terme d’un coup de baguette magique. Des causes dont on pourrait facilement dire qu’elles reculent au lieu d’avancer. Des causes désespérantes, quoi. Mais Jack Layton était avant tout un homme optimiste.

La destruction de l’environnement est une autre de ces causes qui peuvent sembler désespérantes. Comment ne pas se sentir impuissant devant la complexité des problèmes, causés tantôt par l’ignorance ou l’indifférence, tantôt par des impératifs économiques ou politiques aveugles… ou à courte vue. Que peut un seul être humain devant des problèmes dont plusieurs ordres de gouvernement discutent depuis des décennies sans arriver à la moindre action? Désespérant, vraiment. Mais un autre optimiste n’était pas de cet avis. Il s’appelait René Dubos. C’était d’abord un savant, un microbiologiste, mais aussi un écrivain. À partir des années 1960, Dubos a consacré sa retraite à réfléchir aux rapports que l’homme entretient avec son environnement. « Je ne connais, écrivait-il, aucune situation, si tragique qu’elle ait pu être, qui n’a pu être redressée en une dizaine d’années, pourvu qu’on accepte de s’en donner la peine et de faire des choses relativement simples, beaucoup moins coûteuses qu’on ne le pense. » Pour cette raison, il estimait qu’aborder les problèmes écologiques d’un point de vue purement négatif ne menait à rien et surtout ne mobilisait pas l’intérêt du public. Cette mobilisation pourtant essentielle pour protéger l’environnement, soit par l’action collective, soit par une multitude de petits gestes individuels additionnés. Auteur de la fameuse devise « Il faut penser globalement en agissant localement » , Dubos compilait au Center for Human Environments qui porte son nom, des exemples de simples individus qui ont démarré des mouvements qui, avec succès, ont changé les environnements sociaux et biologiques autour d’eux. Lacs, rivières, terrains proches des mines – considérés comme « morts » – ont été revitalisés, de même que les communautés qui vivaient à leur proximité. Dubos estimait que « l’optimisme et un enthousiasme triomphant sont indispensables à la santé mentale des sociétés technologiques ». Lui-même un perpétuel émerveillé devant les joies simples de la vie, il disait : « Partout où les êtres humains sont concernés, les transformations sociales font que la tendance n’est pas la destinée. La vie recommence pour chacun d’entre nous, à chaque lever du soleil ». Le sort du monde est entre nos mains, nous pouvons le protéger et continuer d’y vivre heureux.Pour en savoir plus : www.lecourrier.qc.ca>agora.qc.ca_Dubos www.lecourrier.qc.ca>agora.qc.ca_Dubos

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