La nouvelle a été publiée mardi à la Une du journal Le Devoir.

Selon le quotidien, cette enquête découlerait d’une plainte anonyme logée à l’endroit de celui qui a notamment fait l’objet d’allégations de conflits d’intérêts en 2018 lors de la crise qui a secoué le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) qu’il présidait et dont la gouvernance, l’éthique et la déontologie ont été remises en question par le passé.

Dans un rapport rendu public l’automne dernier et que LE COURRIER a pu consulter, le Protecteur du citoyen, un organisme dont la mission est de veiller à l’intégrité et à l’amélioration des services publics, avait d’ailleurs fait état, sans toutefois le nommer, qu’un membre du CA du CÉROM assumait des rôles au sein de cet organisme et des Producteurs de grains du Québec, qu’il s’affichait publiquement en faveur des néonics et était inscrit au registre des lobbyistes pour s’opposer à une nouvelle réglementation qui voulait restreindre leur usage.

Cette enquête du Protecteur du citoyen concluait que ce membre du CA avait outrepassé les limites de ce pouvoir en s’adressant directement au MAPAQ pour avoir une incidence sur certains sujets de recherche. « En discréditant les recherches du CÉROM, le mis en cause s’est placé de façon récurrente en situation de conflit d’intérêts », note le Protecteur du citoyen dans son rapport 2022-23.

Selon Le Devoir, l’Ordre des agronomes n’a pas précisé la nature exacte de l’enquête concernant M. Overbeek, se contentant de dire que cette démarche du syndic est indépendante du conseil d’administration et que ce processus est confidentiel.

Le principal intéressé aurait décliné la demande d’entrevue du Devoir, et les Producteurs de grains du Québec, un syndicat affilié à l’Union des producteurs agricoles, n’a pas souhaité émettre de commentaires.

Christian Overbeek a quitté la présidence du CÉROM en 2019 sur une base volontaire et est aujourd’hui membre retraité de son ordre professionnel.

Joint par LE COURRIER, M. Overbeek a poliment décliné notre demande d’entrevue.

Avec la collaboration d’Adaée Beaulieu