Pour le fabricant, ces œufs représentent un surplus habituellement destiné au secteur des HRI (Hôtels, Restaurants et Institutions).
« La pandémie a créé une onde de choc à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. Des entreprises doivent supporter un grand nombre de denrées périssables non écoulées. Il y a surtout un besoin criant des banques alimentaires au Canada », a indiqué Marie-Claude Bibeau, ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière au Groupe Nutri sur la rue Picard.
Le Programme de récupération d’aliments excédentaires dispose d’une enveloppe de 50 M$. Ce montant permettra à huit organismes d’acquérir des aliments comme des pommes de terre, du doré jaune, du poulet, du dindon, des œufs et bien d’autres.
« Groupe Nutri a été compensé au coût de production pour 1,8 million de douzaines d’œufs au prix coûtant de 4,5 M$ pour être redistribuées par Banques alimentaires Canada, Second Harvest et l’Association canadienne de la distribution de fruits et légumes (ACDFL) », a détaillé dans un courriel James Watson, conseiller des relations avec les médias pour Agriculture et agroalimentaire Canada.
Du palier fédéral, Banques alimentaires Canada recevra 11,3 M$, l’ACDFL recevra 11,4 M$ et Second Harvest (Deuxième Récolte), le plus important organisme de bienfaisance et de sauvetage alimentaire au Canada, 11 M$.
« Il faut éviter le gaspillage afin que des aliments ne se retrouvent pas dans des sites d’enfouissement », a souligné Marie-Josée Mastromonaco, directrice des opérations de Deuxième Récolte au Québec, présente lors de l’annonce gouvernementale.
Les douzaines d’œufs destinées aux plus démunis seront de la même qualité que celles habituellement commercialisées par le Groupe Nutri dans les épiceries ou autres points de vente. « Nous allons recevoir les commandes et échelonner les livraisons sur une durée de 10 semaines », a précisé Serge Lefebvre, président du Groupe Nutri.
Le Canada compte environ 1800 banques alimentaires.