Encore une fois, le 8 mars a été ­l’occasion de s’interroger sur la place des femmes et l’égalité hommes/femmes au Québec et ailleurs dans le monde. Mais à Saint-Hyacinthe, qu’en est-il de la place des femmes?

En apparence, cela ne semble pas si mal. On retrouve des femmes à des postes clés dans diverses organisations. Nos deux ­députées sont des femmes, tout comme les directrices générales de la Commission ­scolaire de Saint-Hyacinthe et du Centre de santé et des services sociaux Richelieu-­Yamaska. La directrice générale adjointe de la Ville de Saint-Hyacinthe fait aussi ­honneur à ses consoeurs.

Au conseil municipal, elles sont quatre sur une possibilité de 12 élus.

Certaines professionnelles tirent aussi leur épingle du jeu, tout comme des cheffes d’entreprises au féminin. Mais ce n’est pas l’abondance, on en conviendra.

Il y a deux ans, dans le cadre d’un cahier des 200 plus grandes entreprises (plus de 20 employés) de la MRC consacré à l’entrepreneurship au féminin, j’avais eu du mal à dénicher 25 candidates occupant des postes stratégiques, après avoir passé au peigne fin le classement des 200 de l’année ­précédente. Autre constat, celles qui livrent haut et fort leurs opinions sont relativement plus discrètes que les hommes chez nous. Un André H. Gagnon, par exemple, n’a ­malheureusement pas son pendant ­féminin.

Celles qui osent prendre leur place le font donc encore discrètement et se tiennent loin des projecteurs et des micros. Il y a encore pas mal de chemin à faire au niveau de la représentation féminine dans la communauté maskoutaine si vous voulez mon avis.

Si vous en doutez encore, sachez que selon nos informations, il n’y aurait qu’une ­poignée de femmes sur les deux comités consultatifs formés par le maire de Saint-Hyacinthe. À peine trois femmes sur 27 sages ou jeunes leaders de la relève.

Trois femmes seulement sur 27, c’est quand même significatif non?

On est loin, très loin même, de l’égalité hommes-femmes, mais bien plus près de la nécessaire et habituelle femme de service, cela dit en tout respect pour la valeur des trois dames qui ont été choisies. À défaut de quantité, la qualité est donc de mise.