C’est donc non sans étonnement qu’elle a appris, au cours du printemps dernier, que la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour la jeunesse lui était décernée pour son engagement auprès de l’équipe de basketball.
« Même si ce n’était pas sur le terrain, j’ai occupé beaucoup de positions au cours de l’année telles qu’arbitre, entraîneuse, aide-entraîneuse. À quelques reprises, j’ai même tenu le pointage durant les parties », indique avec modestie la jeune femme de 17 ans. Originaire de Saint-André d’Argenteuil, en Outaouais, Lysanne a complété sa 5 e secondaire à l’ESSJ afin d’améliorer ses performances au basketball. Mais à la suite d’une déchirure du ligament croisé antérieur et du ménisque antérieur en juin 2012, la saison de la jeune athlète prend fin abruptement. « J’ai reçu plusieurs mauvais diagnostics avant que les médecins m’annoncent en août, juste avant la rentrée scolaire, que je devrais être opérée et que j’aurais besoin de six à neuf mois de réhabilitation. Durant tout l’été, j’étais certaine de pouvoir reprendre le basket à l’automne », se remémore Lysanne, avec regrets.
Un entraîneur qui fait la différence
« J’ai rencontré Lysanne dans un camp d’excellence de basketball il y a trois ans et j’ai tout de suite vu son potentiel. Après l’avoir intégrée dans l’équipe civile des Panthères de Saint-Hilaire, je lui ai fortement recommandé de se joindre aux Patriotes de l’ESSJ, le niveau de basketball à Saint-André ne lui permettant pas de s’améliorer », explique l’entraîneur Pierre Jauvin.
Convaincue qu’elle recommencerait la pratique de son sport en même temps que l’année scolaire, la jeune femme avait accepté de quitter son village natal afin d’emménager chez son entraîneur à Beloeil pour un an. Si au départ, la tentation de retourner au nid familial sachant qu’elle ne pourrait pas jouer de l’année était très forte, Lysanne ne regrette pas d’être restée à Saint-Hyacinthe. « Même si je n’étais pas sur le terrain, j’ai appris énormément au cours de la dernière année. Passer beaucoup de temps dans le gymnase m’a permis d’améliorer mes lancers et mon drible. Ma stratégie s’est considérable développée puisqu’en étant assise, j’avais l’opportunité d’évaluer les parties, d’assimiler les techniques, ce qui n’est pas toujours évident en pleine action. Tout cela, c’est grâce à Pierre, qui a joué un rôle déterminant dans ma décision de rester », relate celle qui occupe la position d’avant de puissance sur le terrain.
Retour au jeu
Inscrite au Collège de Maisonneuve pour l’automne prochain, Lysanne souhaite poursuivre ses études en sciences de la nature afin d’éventuellement pratiquer la médecine sportive.
Un autre facteur a également motivé son choix collégial. « Nicolas Jauvin, le fils de Pierre, est aide-entraîneur pour l’équipe de Maisonneuve. Alors c’est vraiment encourageant », s’exclame Lysanne, qui souhaite reprendre le jeu d’ici peu. « Pour le moment, je ne peux pas faire de feintes ni de pivot, mais je compte bien être rétablie à 100 % avant la fin de l’été, et ce, même si les spécialistes visent plutôt l’automne », soutient la jeune femme, convaincue. De son côté, Pierre Jauvin ne s’inquiète aucunement pour l’avenir de sa protégée, qu’il décrit comme une joueuse déterminée et agressive.