Après la motion Michaud, voici la motion Péladeau. On lui donne le choix : le Québec ou Québecor? Entre les deux, deux lettres, mais qui valent beaucoup.
C’est pourtant ce même parlement qui a encouragé la convergence de la presse et quand le résultat y entre, on ne veut plus le voir? On suppose qu’un propriétaire de journaux, possédant les contenants, influence les contenus, et donc, les journalistes. Pourquoi alors ne pas interdire aux journalistes de faire de la politique? À l’emploi d’un média, ils sont sous influence, mais une fois en politique zoup, y sont libres, libres, libres? Pourtant Brian Mulroney siège au conseil d’administration de Québecor et l’éditorialiste du Journal de Québec est Jean-Jacques Samson. J-Jay! Y a des bobettes en feuilles d’érable! Imaginez si Power Corporation était dirigée par Jacques Parizeau et que l’éditorialiste en chef de la Presse était Biz! Remarquez ça serait drôle. L’affaire des Studios Mel’s, j’avoue… faire pression sur Investissement Québec et intervenir en commission parlementaire, c’était maladroit. Mais tsé, dans le privé, des pressions, un téléphone, un souper, un tour de bateau, une tête de cheval dans un lit sont des choses qu’on voit tout le temps.
Et si il fallait qu’il sorte du Parlement dès qu’il est question de ses intérêts, il serait tout le temps dehors! Certains se demandent comment on réagirait si la famille Desmarais de Power Corporation était au pouvoir. Mauvais exemple, ils le sont déjà. En fait, les Desmarais ne font pas de politique, ils laissent ça à leurs employés. Sans être élus, ils influencent les politiques au provincial comme au fédéral. Dans l’ombre, loin des projecteurs, silencieusement, leur agenda avance. Alors préférez-vous une fiducie sans droits de regard ou une fiducie… à l’abri des regards?