À l’aube de la date limite des échanges dans la LNH, je me suis amusé à imaginer ce que ça donnerait si la politique était un sport, les partis des équipes et les députés des joueurs. Chaque parti pourrait en profiter pour se débarrasser de contrats encombrants, combler des besoins pressants ou aller chercher du renfort.
Ainsi, Québec solidaire pourrait offrir Vincent Marissal au Parti québécois contre Sylvain Gaudreault. QS obtiendrait un centre pouvant jouer à gauche selon les besoins et un comté au Saguenay. Marissal, 6 pieds, grande portée, comblerait un vide sur l’aile gauche du PQ ET leur offrirait un pied à terre à Montréal. Et selon mes sources, plusieurs joueurs caquistes, malmenés par l’opposition, comme Jean-François Roberge et Simon Jolin-Barette, seraient sur le marché. Pierre Fitzgibbon, lui, ne serait pas sur le marché puisqu’il a déjà les deux mains dedans. Aussi, libéraux fédéraux et provinciaux pourraient s’échanger des joueurs insatisfaits de leur temps de glace comme Christine St-Pierre (PLQ) contre Stephen Guilbault (PLC). Des profils comparables. St-Pierre a déjà avoué avoir eu des tentations souverainistes avant de devenir une fédéraliste convaincue et Guilbault a déjà eu des tentations écologistes avant de nous vendre un pipeline.
On pourrait même recruter des agents libres! Les conservateurs pourraient racheter le contrat d’Erin O’Toole, impopulaire dans son propre vestiaire, pour (re)signer Maxime Bernier. Ou le NPD, cherchant une personnalité forte pour percer au Québec, recruter Amir Attaran de l’Université d’Ottawa. En réponse, le Bloc embaucherait Mathieu Bock-Côté.
Comme le disait le grand poète Jean Perron : « Tu vas pas à la chasse à l’ours avec un couteau à beurre! »