16 mars 2023 - 07:00
Pas de dépassement de coûts prévu pour le déneigement
Par: Adaée Beaulieu
La Ville de Saint-Hyacinthe n’a pas encore épuisé tout son budget pour le déneigement. Photothèque | Le Courrier ©

La Ville de Saint-Hyacinthe n’a pas encore épuisé tout son budget pour le déneigement. Photothèque | Le Courrier ©

Malgré un hiver assez coriace, au cours duquel, déjà en date du 10 mars, 244 cm étaient tombés au sol comparativement à une moyenne de 228 cm, la Ville de Saint-Hyacinthe ne prévoit pas dépasser son budget pour les opérations de déneigement et le déglaçage cette année.

Après la plus grosse bordée de neige de cet hiver les 16 et 17 décembre (32 cm), ce sont les mois de janvier et février qui ont été les plus éprouvants avec respectivement 18 et 12 jours de neige. Les plus grosses bordées sont tombées le 13 janvier, avec une accumulation de 17 cm, et le 19 janvier, avec 16 cm de neige. C’est le dernier jour de février qui a pour sa part pris les Maskoutains par surprise avec une chute de neige totalisant 21 cm. Heureusement, la pluie a été moins présente que par le passé.

Selon la Ville de Saint-Hyacinthe, cinq opérations de chargement de la neige avaient été complétées en date du 12 mars. À ce même moment, un total de 112 798 $ en temps supplémentaire avait été déboursé pour les opérations de déneigement et un montant de 49 027 $ était encore disponible.

De la somme utilisée, environ 50 000 $ avaient déjà été versés en novembre et décembre 2022. De plus, un montant de 195 032 $ a été dépensé pour le diesel et 46 422 $ pour l’essence entre le 1er décembre 2022 et le 2 mars 2023.

Impact du déneigement écologique

Pour une première fois cette année, un projet-pilote de déneigement écologique avait été implanté dans les quartiers Saint-Joseph et Douville afin de réduire l’utilisation du sel de déglaçage et cela a eu un impact sur les coûts.

Rappelons que dans les rues résidentielles, le sel de déglaçage est seulement épandu aux intersections et, cette année, dans ces deux quartiers, il a été remplacé par des abrasifs, soit des petites pierres fracturées. Sur les boulevards, les artères principales, les rues collectrices principales ou secondaires et les trottoirs, un mélange de sel et d’abrasifs a été utilisé.

Depuis le début de l’hiver, la Ville a utilisé 4000 tonnes de sel pour une dépense de 373 960 $ et environ 2000 tonnes de pierre traitée au coût de 60 000 $. Une tonne de sel coûte 93,49 $ et une tonne de pierre traitée coûte environ 30 $. Le budget annuel de la Ville pour le sel et les abrasifs est de 574 019 $ et il n’a pas été complètement dépensé.

La conseillère municipale du quartier Saint-Joseph, Mélanie Bédard, considère que tout s’est bien passé jusqu’à présent, même si elle n’a pas eu le temps de consulter les citoyens.

« Je n’ai pas reçu autant de plaintes que ce que j’anticipais. J’ai été agréablement surprise », affirme-t-elle sans pouvoir quantifier les plaintes.

Elle se questionne toutefois à savoir s’il restera beaucoup de roches sur les terrains. Elle admet néanmoins que, même si c’est le cas, dans un projet-pilote du genre, il y a toujours matière à s’adapter.

« Si le bilan est concluant, il faudra emboîter le pas dans les autres quartiers », conclut-elle.

Le conseiller municipal du quartier de Douville, David-Olivier Huard, préfère attendre de voir comment se dérouleront les opérations de ramassage des abrasifs avant de se prononcer sur le succès ou non de cette initiative. Il se demande lui aussi si la fréquence de l’épandage a dû être augmentée. Il n’a pas vu personnellement de grosse différence. Toutefois, en se promenant en traîneau avec ses enfants, il a bien vu où les abrasifs commençaient et la différence sur la chaussée. Pour leur part, les résidents de son quartier lui ont dit en général qu’ils appréciaient que cette initiative ait fait ralentir les véhicules dans les rues.

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