28 novembre 2019 - 15:44
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Pas de nature, pas de futur
Par: Le Courrier

Depuis quelques années, les réflexions concernant le sort de notre planète se multiplient. Nous causons la destruction de notre unique milieu de vie et, si personne ne nous arrête, qu’arrivera-t-il? En tant qu’humains, nous avons instauré des milliers de règlements pour nous protéger de multiples situations. Pourquoi ne pas mettre autant d’effort pour permettre à nos générations futures de vivre, elles aussi, dans un environnement qui ne sera pas encombré par le plastique?

En effet, « d’ici 2050, il y aura plus de plastique dans les mers que de poissons », confirme Erik Solhelm, chef de l’agence de l’ONU pour l’environnement. Et nous en sommes la cause. Certains mettent les efforts nécessaires pour parvenir à la sortie de cette terrible réalité, mais d’autres se déchargent de leur responsabilité. Laissez-moi vous convaincre de cette urgence d’agir en présentant les conditions exécrables de nos océans causées par le plastique à usage unique.

L’épouvantable état de notre planète

Selon une étude supervisée par des scientifiques américains, c’est plus de 9,1 milliards de tonnes de plastiques qui ont été produites jusqu’à maintenant, et ce nombre ne cesse d’augmenter à cause de notre utilisation excessive de produits plastiques. La simplicité est le chemin facile à prendre, mais cela doit changer le plus tôt possible.

Au Canada, une problématique considérable est le recyclage du plastique, car uniquement 11 % de l’entièreté de nos déchets plastiques sont recyclés. Cette matière n’est pas biodégradable et peut donc prendre de 200 à 400 ans pour se décomposer, ce qui cause des amas. En effet, juste au nord de l’océan Pacifique se trouve une accumulation exorbitante de plastique qui forme ce qu’on surnomme « le septième continent ».

Lisa Emelia Svensson, coordonnatrice pour l’ONU, explique cette triste réalité en exprimant que « 80 % des déchets dans l’océan sont en plastique, et le plastique est évidemment un problème énorme ». Le principal moteur de ces amas est le 8,8 millions de tonnes de plastiques jetées dans nos océans tous les ans, ce qui équivaut à un camion poubelle déversé chaque minute.

Les conséquences désastreuses de nos déchets

Par où commencer quand les victimes se multiplient à chaque particule rajoutée dans nos mers? La tragique vérité est que neuf oiseaux marins sur dix ont déjà ingéré du plastique, tout comme le tiers des tortues marines et plus d’une baleine et dauphin sur deux.

Étonnant, me direz-vous, moi, je trouve cela terrorisant. En plus d’en avoir ingéré, certains de ces animaux sans défense s’étouffent parfois avec des morceaux volumineux ou en font l’accumulation dans leur estomac. Tout cela est sans compter les crustacés trouvés dans la fosse des Mariannes, point le plus profond de l’océan. Malheureusement, ces espèces marines avaient elles aussi ingéré du plastique malgré la profondeur de leur milieu de vie.

Je trouve effroyable que nos actions soient le fondement du massacre des espèces qui nous entourent. Cependant, nous subissons aussi des conséquences critiques sur notre santé à travers notre alimentation. Effectivement, les fruits de mer que l’on cuisine ont été en contact avec des toxines et se retrouvent ensuite dans nos assiettes. Vous aurez donc compris que nous sommes les responsables de notre propre consommation de plastique…

Comment en sommes-nous les responsables?

Si ce n’était pas de nous, la Terre ne serait pas dans ce pitoyable état et 2 millions de sacs en plastique commerciaux ne seraient pas consommés tous les jours. Lors de ma recherche, j’ai trouvé cette percutante statistique imagée sur le site web Environmental Defence : « Tous les ans au Canada, c’est 2,86 milliards de sacs en plastique dont les gens se servent, ce qui nous permettrait d’atteindre la lune aller-retour ».

Qu’en pensez-vous? Par contre, nous ne sommes pas les seuls à abattre notre environnement. Nos voisins, les Américains, utilisent 500 millions de pailles jetables chaque jour. C’est plus d’une paille par jour par habitant!

Les solutions

Je sais que toutes ces informations peuvent être déstabilisantes, mais mon but est de vous faire réagir sur l’état de notre planète parce que c’est alarmant. Toutefois, même si le temps presse, à tout problème il y a une solution.

Mon objectif premier en tant que citoyenne est d’arriver à un mode de vie « zéro déchet ». Mais on ne peut y parvenir sans effort. Alors, voici des produits écolos que j’utilise, qui seront faciles à adopter dans votre quotidien. Vous pouvez les retrouver entre autres à la boutique Uzage située sur la rue des Cascades à Saint-Hyacinthe ou à la boutique La Galerie Coccinelle aux Galeries St-Hyacinthe.

– Brosse à dents en bambou : cette matière est compostable à 100 % et permettrait d’éviter plus de 4,9 milliards de brosses à dents en plastique tous les ans.

– Sac à fruits en tissu : permet le retrait des sacs à fruit à l’épicerie qui sont jetés dès le retour à la maison.

– Sac réutilisable : transporter un sac réutilisable éviterait 2,86 milliards de sacs en plastique par année uniquement au Canada.

– Cire d’abeille ou couvre pot : pour remplacer la pellicule de plastique communément appelée « Saran-wrap ».

– Produits cosmétiques en vrac : opter pour un remplissage hebdomadaire (shampoing, savon à vaisselle, etc.) qui permet la réutilisation des bouteilles.

– Paille en bambou ou en acier inoxydable : une alternative facile à transporter avec soi. Elle permettrait d’éliminer une quantité importante de tubes en plastique, généralement utilisés dans la restauration rapide.

– Ustensiles lavables : les ustensiles en plastique jetables pourraient facilement être remplacés par le transport d’un ensemble d’ustensiles réutilisables.

– Bouteille réutilisable : au lieu d’acheter un breuvage dans un contenant de plastique, apportez votre gobelet.

– Sacs à collation en tissu : pour remplacer les sacs de plastique comme ceux de la marque « Ziploc ».

Pour conclure, je vous encourage grandement à faire un pas vers l’avant, vers la santé de notre planète, puisque c’est ensemble que nous ferons la différence. Pour sauver l’environnement et m’aider dans la réalisation de notre objectif vert, vous pouvez dès maintenant faire partie du changement en allant signer la pétition « Arrêter l’utilisation des sacs de plastique commerciaux à Saint-Hyacinthe » sur le site www.change.org.

N’attendez plus pour passer à l’action, le bon temps, c’est maintenant!

Maïka Bellavance, étudiante à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme

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