La rencontre a duré 30 minutes. Elle a été orchestrée par la députée de Saint- Hyacinthe, Chantal Soucy. En plus de Mme Guilbault et du maire, le président de Saint-Hyacinthe Technopole, Patrick Malo, et le président du conseil des partenaires, Sylvain Fournaise, étaient présents. Ils ont pu s’entretenir avec la députée dans son bureau de l’Assemblée nationale avant cette rencontre au sommet.
La députée a indiqué que la rencontre s’était déroulée comme elle le prévoyait et que le but de la ministre était d’écouter la délégation. Karine Guilbault a affirmé que ses acolytes et elle sont arrivés avec une attitude de collaboration et non de confrontation, même si le mécontentement quant au mutisme de la ministre pendant sept mois a été souligné.
Le but était d’expliquer à la ministre que le secteur agroalimentaire maskoutain se distingue des autres en matière d’innovation. La députée l’a aussi répété à deux reprises. « Les Maskoutains, nous sommes résilients et nous sommes arrivés avec cette attitude. La ministre a reconnu la mobilisation derrière notre projet de zone et le fait qu’à Saint-Hyacinthe, on a des acquis très importants dans le secteur agroalimentaire et qu’on a un potentiel de pouvoir poursuivre le développement de la Cité de l’innovation de façon intéressante et structurante. Elle comprend que l’agroalimentaire a des caractéristiques spécifiques et elle a une ouverture pour une proposition qui va répondre aux besoins de cette industrie », a affirmé Mme Guilbault.
Rappelons qu’un des motifs de refus faisait référence au caractère de la filière qui ne permettait pas de se positionner à l’international.
Pour sa part, le maire a indiqué que la déception est tout de même amère, mais a souligné que ce n’était en rien la fin. « Nous continuons à travailler au développement du parc technologique de la Cité de l’innovation avec la même énergie », a-t-il déclaré. Il a réitéré que la ministre a reconnu « la portée et l’importance exceptionnelle de l’écosystème maskoutain pour l’économie québécoise ».
« La ministre a d’ailleurs démontré une forte disposition à nous appuyer dans un cadre autre qu’une zone d’innovation. Nous allons profiter de cette main tendue et placer notre confiance dans la démarche », a-t-il renchéri. Au moment du refus, c’est plutôt un centre d’innovation qui avait été proposé par Québec.
Prochaine étape
La directrice générale de Saint-Hyacinthe Technopole a mentionné que la prochaine étape consistera à faire une proposition sous forme d’un document court de deux pages à la ministre. Elle fera état des besoins des entreprises régionales et ne se limitera pas à un seul créneau. Il s’agira d’une version plus locale du projet, alors que la zone d’innovation devait mobiliser toute la filière agroalimentaire du Québec. La proposition devrait être prête d’ici quelques semaines. Le gouvernement pourra ensuite voir comment il pourra s’y greffer.
« Le but est de trouver un modèle pertinent pour répondre aux besoins du secteur des PME, notamment en agroalimentaire. La dernière chose que je voudrais en tant que députée, c’est d’avoir une infrastructure qui ne répond pas aux besoins de la communauté d’affaires. La balle est maintenant dans le camp de Saint-Hyacinthe Technopole », a conclu Chantal Soucy.
Aucune autre rencontre n’est prévue à court terme avec la ministre, mais le contact pourra être maintenu avec son cabinet.