25 avril 2024 - 03:00
Projet de loi 57 sur la protection des élus
Pas d’intimidation dans la MRC des Maskoutains
Par: Adaée Beaulieu
En réaction au dépôt du projet de loi 57 sur la protection des élus par la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, le 10 avril, le préfet de la MRC des Maskoutains, Simon Giard, a affirmé qu’il n’y avait pas à sa connaissance de cas d’intimidation envers les élus municipaux de la région. Il a tout même salué l’action du gouvernement.

Le document législatif prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 1500 $ pour une personne faisant subir du harcèlement à un élu ainsi qu’un recours en justice pour y mettre fin.

« C’est le temps de mettre des balises, car nous ne savons jamais quand nous pouvons être victimes d’intimidation », a déclaré le préfet. Celui qui n’a jamais vécu une telle situation a toutefois du mal à tracer la ligne entre ce qui sépare les cas d’intimidation de ceux qui n’en sont pas.

Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, a confirmé que les relations entre citoyens et élus étaient paisibles à Saint-Hyacinthe en ce moment. Il s’est toutefois rappelé que, par le passé, alors qu’il magasinait au Canadian Tire, un citoyen l’avait interpellé en le pointant du doigt et en lui tapant sur l’épaule. « Sinon, il arrive parfois qu’il y ait des critiques adressées verbalement, mais dans le calme », a-t-il mentionné.

Selon lui, les plus petites municipalités sont plus à risque d’être confrontées à des cas d’intimidation. C’est pourquoi, il y a quelques mois, il s’est montré favorable au projet de loi dans un sondage à ce sujet partagé par l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

La mairesse de Sainte-Marie-Madeleine, Ginette Gauvin, a pour sa part dit constater certaines insinuations et questions déplacées des citoyens sur les médias sociaux, mais préfère ne pas s’en mêler, car elle considère que ces échanges numériques peuvent vite dégénérer.

Elle croit toutefois que tous les élus ne devraient jamais travailler dans la crainte.

Le maire de Saint-Barnabé-Sud, Alain Jobin, se compte aussi chanceux d’avoir évité les foudres de citoyens ou d’élus jusqu’ici. Il déplore toutefois les démissions massives d’élus municipaux à travers le Québec.

image