Physiquement, la Countryman a une allure bien à elle, même si elle est clairement associée à la famille mini. Elle reprend les grands traits caractéristiques de la famille, et ne laisse place à aucun doute. Mais on lui a donné une silhouette assez unique pour faire tourner les têtes et soulever les interrogations.
Ce qui la distingue, ce n’est pas les rondeurs, puisqu’on les a plutôt conservées, ce sont plutôt les dimensions. On n’a pas seulement étiré la voiture au-delà des longueurs habituelles. On l’a aussi arrondie (le capot notamment présente une forme plus bombée, tout comme la partie arrière), ce qui lui confère une allure un tantinet moins dynamique. Mais, pour éviter le sacrilège et les jugements trop sévères de la part des véritables amateurs, on a conservé les phares ronds, le toit surélevé et le design incontournable de la marque. La vraie question de cette Countryman, en fait, est de savoir si elle répond à la définition d’un petit utilitaire sport. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Mini, en lui imposant sa silhouette plus massive et en l’affublant d’un rouage intégral, a voulu faire de la Countryman l’équivalent format Mini d’un VUS. De ce point de vue, il faut bien l’admettre, l’expérience est réussie. Le système intégral fait fort bien dans toutes les circonstances : il agit comme une traction quand il ne ressent pas le besoin d’intervenir, mais transfère avec célérité la puissance aux autres roues quand un glissement se fait sentir. Sans être exceptionnel, le système fonctionne et est totalement transparent; que demander de plus? Sous le capot de la version intégrale, un petit moteur turbo de 181 chevaux capable de déplacer la Mini avec aisance et sourire. Car ce n’est pas parce que la Countryman souffre un peu d’embonpoint qu’elle ne se montre pas maniable et amusante, comme une Mini devrait l’être. On a réussi à conserver toutes les sensations de conduite généralement associées à la petite voiture. Bien sûr, elle n’est pas exactement identique de ce point de vue, concédant 26 % plus de poids et un rouage intégral. Elle prouve cependant son dynamisme supérieur aux autres de sa catégorie dès que la route devient un peu sinueuse. Une Mini peut-être un peu trop civilisée, dirais-je, mais une Mini quand même.
Pas de compromis
Les vrais amateurs de Mini ne peuvent se passer du design intérieur, parfois presque caricatural. Le cadran, hors de proportion, qui trône au centre de la planche de bord par exemple, plaît ou pas, selon le choix. Mais il est totalement lié au style habituel de Mini, et la Countryman n’y fait pas exception.
On ne peut, non plus, passer sous silence, l’espace intérieur plus abondant (cette taille gonflée sert au moins à quelque chose), et même l’espace de chargement qui est nettement plus pratique que sur toutes les autres versions de la famille, à l’exception de la Clubman. Un bon mot aussi pour le système multimédia d’infodivertissement qui peut s’avérer complet et facile à utiliser, si vous avez cependant coché les bonnes options au moment de l’achat, et que vous avez accepté le supplément non négligeable qu’il entraîne.
En résumé
Amusante, la Mini Countryman l’est sans aucun doute. Mais le surpoids et les plus grandes dimensions font un peu perdre la raison même d’être de Mini, même si elle en conserve les qualités de conduite. Drôle de mélange…
Forces :
– Design Mini – Espace intérieur plus vaste que les Mini – Maniabilité
Faiblesses :
– Direction peu communicative – Partie arrière moins réussie – Moteur de base un peu juste
Fiche technique :
Moteur : L4 1.6L turbo Puissance (ch@tr/min) : 181 @ 5500 Couple (lb.pi@tr/min) : 177 @ 1600 Roues motrices : Traction intégrale Transmission : Manuelle à 6 rapports Transmission optionnelle : Automatique à 6 rapports Freins : Disques avant / disques arrière Prix : 27 095 $ à 31 495 $