27 avril 2017 - 00:00
Samuele au Zaricot
« Pas un manifeste féministe », mais…
Par: Olivier Dénommée
« Je ne me demande pas pour qui je fais de la musique, mais j’attire des gens de tous les âges. Je parle de sujets assez universels sans le vouloir », reconnaît Samuele, qui ne laisse personne indifférent en spectacle.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

« Je ne me demande pas pour qui je fais de la musique, mais j’attire des gens de tous les âges. Je parle de sujets assez universels sans le vouloir », reconnaît Samuele, qui ne laisse personne indifférent en spectacle. Photo François Larivière | Le Courrier ©

« Je ne me demande pas pour qui je fais de la musique, mais j’attire des gens de tous les âges. Je parle de sujets assez universels sans le vouloir », reconnaît Samuele, qui ne laisse personne indifférent en spectacle.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

« Je ne me demande pas pour qui je fais de la musique, mais j’attire des gens de tous les âges. Je parle de sujets assez universels sans le vouloir », reconnaît Samuele, qui ne laisse personne indifférent en spectacle. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le nom de l’auteure-compositrice-interprète Samuele circule de plus en plus à travers la province, elle qui s’est fait remarquer aux Francouvertes en 2015 et au Festival international de la chanson de Granby l’année suivante pour son folk-rock teinté de blues et particulièrement engagé. La voilà qui vient de lancer son premier album studio qu’elle fera découvrir le 29 avril au Zaricot.


Le titre de l’album, Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent, est à l’image d’une artiste militante et féministe qui n’a pas la langue dans sa poche. En entrevue, elle assure n’avoir fait « aucun compromis » quant à la direction de cet opus paru le 7 avril. « J’ai fait l’album que je voulais. Pour me décrire, on pourrait dire que je fais de la “chanson” stoner-rock-blues-fusion », lance-t-elle à la blague, ce qui se traduirait par un son lourd baignant quelque part entre le folk et le blues, avec la voix au premier plan. Malgré le titre engagé, Samuele assure que son album ne l’est pas, ou du moins pas entièrement. « Une ou deux chansons le sont, mais le reste est plus intime. Ce n’est pas un manifeste féministe à 100 %. » L’album démarre tout de même sur le poème en spoken word « Égalité de papier », présenté presque systématiquement en spectacle pour dénoncer la place de la femme dans une société encore patriarcale. D’autres titres, comme « La sortie » et « La révolte », écorcheront volontiers les travers de notre société.

Le meilleur des deux mondes

La scène est le terrain de jeu de Samuele, et ça se voit : elle en profite pour éduquer son public sur des enjeux souvent incompris de la société, dont la transphobie. « J’ai de la facilité à en parler, et la plupart des spectateurs ont envie d’en apprendre plus. » Se considérant privilégiée d’avoir une telle tribune, elle admet avoir « le meilleur des deux mondes » lorsqu’elle peut faire de la musique avec une telle proximité et éduquer les gens en même temps.

Elle conserve d’ailleurs de bons souvenirs du Zaricot, où elle avait déjà joué en première partie des Hôtesses d’Hilaire. Cette fois, elle y retourne le samedi 29 avril dès 20 h pour son propre spectacle, accompagnée pour l’occasion de trois complices et musiciens.

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