Une vingtaine d’œuvres, principalement sous la forme de sculptures interactives, cinétiques et sonores, ont été produites dans le cadre de cette résidence artistique et sont déclinées en deux séries.
« C’est une première au Cégep de Saint-Hyacinthe d’avoir un artiste professionnel en résidence et c’est relativement rare à travers le Québec, a souligné la responsable de la coordination du programme Arts visuels et médiatiques, Marie-Ève Charron. Il venait deux jours par semaine pour participer à des ateliers. Nos étudiants ont pu voir de A à Z c’est quoi le processus d’un artiste professionnel. »
Habitué de créer chez lui, Pascal Audet a grandement apprécié cette expérience qui lui a permis de pousser encore plus loin son processus créatif et d’être « super productif », en plus de faire naître un échange avec les étudiants.
« Je voyais ça comme un laboratoire, a-t-il confié. J’essayais des choses que je n’essayerais pas habituellement. J’avais accès à plein d’équipements et même à une imprimante 3D. J’ai aussi demandé la collaboration des étudiants du cours de Création multimédia pour un projet et j’ai intégré leur travail dans mon œuvre [une sculpture interactive avec des animations vidéos]. »
Avec une touche d’humour, le cure-pipe rouge est omniprésent dans ses œuvres. Dans l’une des séries, ce matériau de bricolage connu de tous s’active de différentes manières à l’aide de mécanismes robotiques et de capteurs de mouvements. Au-delà de l’air bon enfant qui se dégage de ces sculptures interactives, l’artiste suggère par ce moyen que « nous en savons peu sur les technologies qui nous entourent, bien qu’elles soient omniprésentes dans nos vies », est-il décrit.
Dans les dernières années, Pascal Audet a participé à différentes expositions individuelles et collectives, dont à la 6e édition d’ORANGE, l’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe. Il a aussi fondé le centre d’artistes Courants avec d’autres artistes de la région maskoutaine l’an dernier. Cette résidence artistique a pu être réalisée, entre autres, grâce à l’appui du Conseil de la culture de Saint-Hyacinthe.