« Ce poste ne répond plus à ma mission de vie, et donc, ne me permet pas de contribuer à ma communauté à la hauteur de mes capacités et de mes intentions. Je souhaite donc me connecter sur mes autres occupations et, je l’espère, pouvoir devenir une force positive davantage présente dans mon quartier et ma communauté », explique-t-elle dans une missive laconique envoyée au maire de Saint-Pie, Mario St-Pierre.

Jointe par LE COURRIER, Pascale Pinette affirme qu’elle consacrera maintenant ses énergies au Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM) qu’elle préside.

« Ma mission de vie est de préparer le monde de demain. Je suis contente de mon expérience au conseil. Ce dont j’ai besoin maintenant, c’est de me reconnecter avec la nature et la forêt », a-t-elle mentionné.

Élue conseillère en 2021, Pascale Pinette s’est principalement fait connaître pour son implication dans les luttes environnementales et sa farouche opposition aux projets de parc éolien dans la région.

En avril 2024, Mme Pinette et plusieurs membres du Comité maskoutain de vigilance éolienne s’étaient fait expulser d’une rencontre privée entre le promoteur éolien Innergex et des agriculteurs de Saint-Pie, après s’y être présentés sans invitation. Elle déplorait que ces séances puissent avoir lieu à l’abri du débat public et proposait plutôt que la Municipalité adopte un règlement qui obligerait les entreprises du secteur énergétique à se doter d’un permis avant de solliciter les propriétaires privés. Ce geste d’éclat lui avait valu une mise à l’écart des séances préparatoires du conseil municipal et du comité de développement durable.

Sa présence au sein du conseil municipal avait également soulevé plusieurs questions d’ordre éthique alors que ses implications à titre de conseillère et de présidente de l’organisme CCCPEM pouvaient, pour certains, être difficilement conciliables.

Selon Mario St-Pierre, les relations entre Mme Pinette et les autres membres du conseil n’étaient pas vraiment au beau fixe ces derniers mois. Il n’est donc pas surpris outre mesure par ce départ.

« C’est certain que l’on s’y attendait un peu depuis l’épisode sur les éoliennes. Le climat était devenu un peu tendu. Au début de mon mandat, tout allait bien, mais ça a changé avec le débat sur les éoliennes. Elle est cependant partie de son propre chef, elle n’a pas été poussée vers la sortie », a expliqué M. St-Pierre.

Il n’y aura pas d’élection partielle pour pourvoir ce poste, étant donné que la prochaine élection générale doit avoir lieu en novembre. Le conseil siégera donc à cinq conseillers, en plus du maire, jusqu’aux prochaines élections.

Mentionnons qu’il s’agit d’une deuxième démission au sein du conseil municipal de Saint-Pie, en moins d’un an. En juin 2024, le conseiller du district numéro 2, Pierre Blais, avait remis sa démission. Il avait alors expliqué avoir choisi ses combats en décidant de mettre son énergie ailleurs, décrivant la politique municipale comme de « plus en plus ardue ». Il avait été remplacé peu de temps après par Laurence Bousquet, qui avait remporté l’élection partielle en récoltant 47,2 % des voix.