20 mars 2014 - 00:00
Passer du côté de la vigne
Par: Hélène Dion

« François Chartier propose un univers entier. Pas de demi-mesure. » À l’écriture de ces mots il y a six ans, dans une chronique rédigée pour LE COURRIER, je ne me doutais pas que son univers pouvait être encore plus « complet »!

Après avoir publié ses guides annuels, ses livres sur la sommellerie moléculaire, avoir collaboré avec de grands chefs, François Chartier a poussé plus loin l’aventure en créant sa gamme de vins. La première sortie de ce grand coup a été un succès à l’automne dernier. Il revient maintenant avec six cuvées prêtes à être dégustées à table!

« Fort de son succès depuis son introduction au Québec, la gamme de vins Chartier s’est positionnée instantanément au sommet des listes des meilleurs vendeurs de l’année en spécialité à la SAQ, et ce, en seulement trois mois », peut-on lire dans un communiqué. « C’est un projet qui prend son origine depuis Papilles et Molécules, à la fin 2010. Je réalisais que la majorité des contre-étiquettes disaient n’importe quoi à propos des accords mets et vins », explique François Chartier. Il a donc contacté son ami Pascal Chatonnet, oenologue et propriétaire à Bordeaux, avec qui il a collaboré pour l’élaboration des cuvées. « Je suis littéralement passé de l’autre côté, celui de la vigne », poursuit-il. Son approche basée sur des harmonies aromatiques, a guidé le sommelier dans le choix des assemblages notamment. En plus de proposer de nouveaux millésimes de deux des quatre vins présentés à l’automne, un rouge Ribera Del Duero sera disponible à partir du 27 mars et un rosé dès le 5 mai. Le rouge d’Espagne, une nouveauté élaborée en collaboration avec Aurelio Cabestrero et Isaac Fernendez, « a été inspiré pour s’harmoniser aux grillades et aux poissons grillés, puis entre autres aux plats à base de piment chipotle fumé, gingembre, vanille, fraise, betterave rouge et chocolat noir. »

Des étiquettes évocatrices

Les vins de Chartier sont pensés pour la table. C’est là qu’ils prennent toute leur valeur. Et les étiquettes sont sans équivoque! Vous n’avez qu’à vous en inspirer pour créer vos accords à table.

Je ne peux dire que j’aime particulièrement les étiquettes. Je préfère l’image d’une côtelette d’agneau ou d’une pince de homard dans mon encyclopédie des aliments. Question de goût. Mais il faut avouer que ces étiquettes, qui agissent en quelque sorte en fiches d’identité du vin en terme de valeur aromatique, envoient un message clair. Et ça fonctionne! « Pour ce blanc, je cherchais les notes de lactones que l’on retrouve notamment dans les cépages roussanne et marsanne, tout comme dans l’abricot, la pêche et la noix de coco. » Dégusté avec une Raviole de brie aux noix de Grenoble et éclats de pêches, bisque de homard et crémeuse de noix de coco, Le Blanc de Chartier révélait un accord pour ainsi dire presque parfait avec ce plat de Jérôme Ferrer. Le Côtes-du-Rhône 2012, élaboré avec de la syrah, du grenache et du mourvèdre, m’a plu avec ses notes d’olive noire, de griotte, de poivre et une note de « graphite ». Tel qu’illustré sur l’étiquette, dégustez-le avec de l’agneau avec les ingrédients proposés sur l’étiquette. Les vins de Chartier sont tous offerts en deçà de 20 $, un rapport qualité/prix correct, tout en gardant à l’esprit que ces vins sont destinés pour être bus à table, en accord avec les « pistes aromatiques » proposées par Chartier. C’est un coup de génie, une approche résolument à essayer!

Les vins disponibles en SAQ

Le Blanc de Chartier 2013 Pays d’Oc IGP, Code SAQ : 12068117, Prix : 18,95 $ Côtes- du-Rhône de Chartier 2012, Code SAQ : 12068096, Prix : 19,95 $ Fronsac de Chartier 2010, Code SAQ : 12068070, Prix : 19,95 $ Toscana Rosso de Chartier 2010, Code SAQ : 12068109, Prix : 19,95 $ Ribera del Duero de Chartier 2012 (arrivage 27 mars 2014)

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