Son premier opus n’a pas connu une visibilité aussi lumineuse que son dernier. Il faut dire que le succès de Mécanique générale était indéniable. Il n’a fallu que 24 h aux stations radiophoniques pour que la pièce tourne sur les ondes et se rende aux oreilles du public dont certains entendaient le nom de Patrice Michaud pour la première fois.
Les mérites à son égard n’étaient qu’une question de temps. Mais pourquoi cet intérêt soudain pour son deuxième album?
« Je ne sais pas, répond Patrice Michaud en entrevue avec LE COURRIER. L’album n’est pas plus radiophonique que le premier. À la différence que Triangle des Bermudes était peut-être plus sombre. Le second est plus adolescent. J’ai assouvi mes envies avec cet album. Je voulais qu’il soit plus rock et un peu plus pop. Est-ce que j’ai pensé à ça en composant les chansons? Non. Je ne me suis sincèrement pas soucié du format radiophonique. »
Tandis qu’il entamait la tournée promotionnelle de son nouvel album, l’artiste originaire de la Gaspésie devenait papa pour une seconde fois. Le poupon était âgé d’à peine un mois.
« L’année 2014 a passé à la vitesse de l’éclair dans mon cas, rigole Michaud. Je ne reçois que de belles nouvelles alors cela donne beaucoup de gaz pour continuer. »
Étonnamment, l’auteur et compositeur ne s’est pas inspiré de sa paternité pour la création de l’album, contrairement à son premier. Et là, était l’objectif. Il s’est simplement inspiré du quotidien en jouant avec des termes et des structures littéraires.
Fidèle au titre de chansonneur-conteur qui lui avait été attribué lors de son passage au Festival en chanson de Petite-Vallée en 2008, Patrice Michaud récidive avec une pièce parlée, intitulée La Faille de San Andreas, qui s’inspire dans ce cas-ci du slam. Une pièce que l’artiste se félicite d’avoir eu l’audace d’endisquer.
Accompagné de ses musiciens, Patrice Michaud sera en spectacle au Centre des arts Juliette-Lassonde, le 13 février, à 20 h 30, et présentera Le feu de chaque jour pour la première fois dans la région.