30 juin 2011 - 00:00
Pénurie de... locataires!
Pénurie de logements sociaux à Saint-Hyacinthe
Par: Nicolas Dubois
Si les logements sociaux se font rares à Saint-Hyacinthe, les appartements à prix réguliers, eux, sont beaucoup moins populaires.

Si les logements sociaux se font rares à Saint-Hyacinthe, les appartements à prix réguliers, eux, sont beaucoup moins populaires.

Si les logements sociaux se font rares à Saint-Hyacinthe, les appartements à prix réguliers, eux, sont beaucoup moins populaires.

Si les logements sociaux se font rares à Saint-Hyacinthe, les appartements à prix réguliers, eux, sont beaucoup moins populaires.

Pas facile de trouver un logement à prix abordable à Saint-Hyacinthe pour les familles et les personnes à faible revenu. La liste d'attente à l'Office municipal d'habitation est si longue que plusieurs personnes se découragent et retirent elles-mêmes leur nom.

Actuellement, près de 300 personnes sont en attente d’un logement à prix modique. Une des plus grandes pénuries depuis bien des années. L’attente peut aller de quelques mois, voire même jusqu’à plusieurs années dans certains cas.

Une situation difficile, mais qui n’est pas une problématique locale, mais plutôt nationale, selon le président de l’Office et conseiller municipal, David Bousquet. « Il y a 600 logements sociaux à Saint-Hyacinthe. La demande dépasse l’offre. Nous devons sélectionner les personnes en fonction de plusieurs critères comme le revenu et l’état de santé de la personne. Il y a aussi certains cas urgents, comme des dossiers de violence conjugale ou des familles sinistrées. »Selon le conseiller David Bousquet, la Ville de Saint-Hyacinthe désire ajouter 50 nouveaux logements à prix modique en 2013. Un projet dont les coûts sont estimés à 5,5 millions de dollars.« La difficulté à Saint-Hyacinthe, c’est de trouver des terrains pour bâtir. Il n’en reste pas beaucoup et plusieurs sont zonés agricoles, dit-il. Et construire des logements sociaux, ce n’est pas un investissement qu’on peut rentabiliser. C’est une dépense nécessaire afin de dépanner les gens dans le besoin. »La clé, selon lui, c’est d’inciter les bénéficiaires à se remettre sur pieds et les amener vers une autonomie financière. « Nous aidons les locataires qui ont perdu leur emploi à se trouver du travail. Il y a beaucoup de préjugés. Par exemple, que les locataires ne paient pas le loyer ou paient en retard. C’est pourtant faux. Ce sont des gens qui ont des difficultés passagères. »

Si les logements sociaux se font rares à Saint-Hyacinthe, tout indique que les appartements à prix régulier ne manquent pas. En effet, jamais n’aurait-on vu autant d’affiches « à louer » en cette période de déménagement.

Du côté du Groupe Robin, un des plus grands propriétaires immobiliers de Saint-Hyacinthe, le taux de location résidentielle est à son plus faible. Environ 10 % des appartements n’ont pas encore trouvé preneur. Un fait rarissime à cette époque de l’année, selon Nellie Robin, une des dirigeantes de l’entreprise familiale.« Il s’agit du pire taux de location depuis dix ans, a-t-elle constaté. Bon an mal an, les logements généralement les plus demandés sont les 4 1/2. Les dernières années, j’avais une liste d’attente pour ce type d’unité. Cet été, il m’en reste cependant à la tonne. Ce sont les petits appartements qui sont recherchés. Comme les gens qui recherchent un pied-à-terre. »Selon Mme Robin, ce phénomène est possiblement attribuable aux taux d’intérêt qui sont bas, ce qui inciterait les locataires à acheter une propriété de type condominium. « Ce qui m’inquiète, c’est que la moitié des gens qui ne renouvellent pas leur bail nous indiquent qu’ils quittent la Ville de Saint-Hyacinthe pou s’installer ailleurs », fait-elle remarquer. Selon le dernier recensement de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), qui a été complété au printemps, le taux d’inoccupation des logements à Saint-Hyacinthe, toute grandeur confondue, est de 1,9 %. C’est plus bas que la moyenne canadienne.À pareille date, l’an dernier, le taux d’inoccupation était de 2,4 %. En comparaison avec la région métropolitaine, le marché maskoutain se porte bien, car le taux d’inoccupation à Montréal était de 2,5 % en avril. Selon le porte-parole de la SCHL, Charles Sauriol, il est fort probable que le taux d’inoccupation ait changé depuis le printemps dernier. « Souvent, à la fin du mois d’avril, les étudiants ont terminé les cours et quittent leur logement, a-t-il indiqué. Il se peut qu’actuellement, en cette période de déménagement, le taux d’inoccupation soit élevé. »

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