On a en effet appris hier que cette opération menée conjointement par la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) et Revenu Québec découlait entre autres d’une décision rendue la veille par Emploi et Développement social Canada, une instance gouvernementale impliquée dans le recrutement de travailleurs étrangers.
Dans son édition du 1er décembre, Le Devoir rapportait que Jean Lemay était le tout premier producteur agricole du Québec à se voir interdire pour toujours l’accès au programme des travailleurs étrangers temporaires pour des violations aux lois du travail. Il se serait également vu imposer une amende de 198 750 $ pour avoir « loué » ces travailleurs à d’autres agriculteurs sans autorisation. Selon le mandat obtenu par Le COURRIER à la suite de la perquisition, les autorités espéraient y récupérer les livres et registres comptables démontrant les heures travaillées, les salaires des employés ainsi que tout autre document concernant le paiement des salaires. Les dossiers des employés, les contrats et toutes les factures comprenant des services de location de personnel étaient aussi recherchés.
Jean Lemay a fait la manchette à quelques reprises par le passé pour ses démêlés avec la justice. Il a notamment été reconnu coupable au printemps de possession de biens criminels ou recel. À la suite de l’opération survenue à Saint-Jude, une vingtaine de travailleurs étrangers temporaires ont été pris en charge par les autorités.
Ils devraient tous retourner dans leur pays d’origine au cours des prochains jours.