28 juillet 2016 - 00:00
Petit bilan de santé estival
Par: Martin Bourassa

Sans s’annoncer auprès des médias, le ministre de la Santé Gaétan Barrette a fait un petit détour par Saint-Hyacinthe le mois dernier. Cette visite dans un environnement contrôlé, c’est-à-dire sans la présence de journalistes, lui a permis de prendre le pouls de l’urgence de l’hôpital Honoré-Mercier.

Il a été à même de constater que notre salle d’urgence en arrache. Elle a besoin d’une importante mise à niveau. Et le plus tôt sera le mieux puisqu’on parle de son agrandissement depuis des années déjà.

Lors du passage du ministre, on dit qu’il a été surpris par la vétusté des installations maskoutaines. Effectivement, il y a de quoi être surpris quand on pense que le gouvernement a pompé plus de 160 M$ dans la réhabilitation de cet hôpital entre 2003 et 2008 pour en chasser les moisissures et régler des problèmes structurels.

On raconte dans le milieu de la santé que l’opération a permis de rehausser certains services au passage, au grand dam des autres établissements de santé de la Montérégie qui ont vu leur projet de rénovation et d’investissements être mis sur la touche durant cette période. Malheureusement, notre urgence n’a pas profité de cette manne liée à la réhabilitation pour se refaire une santé. Ce qui est un peu paradoxal dans la mesure où l’urgence est la porte d’entrée, la vitrine de l’hôpital.

La savoir et la voir vétuste et non fonctionnelle, voire dangereuse selon les urgentologues qui y pratiquent, devrait préoccuper n’importe quel ministre de la Santé, surtout s’il est lui-même médecin spécialiste.

Nous avons bien hâte de connaître la suite de sa visite, en souhaitant que suite il y aura sous forme d’investissements substantiels. Mais on raconte également autre chose dans les coulisses du milieu de la santé. On chuchote que Saint-Hyacinthe a eu sa large part de deniers publics au moment de la réhabilitation et qu’il faudra quelques années encore avant que notre tour revienne et qu’un investissement majeur y soit annoncé. Si tel est le cas, nous sommes donc condamnés à faire du surplace et à nous débrouiller avec ce que nous avons déjà dans le domaine de la santé, alors que notre population est vieillissante et les besoins sans cesse grandissants.

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