1 septembre 2011 - 00:00
Audi R8 Spyder
Petit plaisir gros budget
Par: Marc Bouchard

Le soleil, le vent dans les cheveux, le ronronnement d’un moteur puissant... Il n’en faut pas plus pour me rendre heureux. Enfin, presque pas plus. Imaginez donc ma semaine de bonheur au volant d’une Audi R8 Spyder.

Pour ceux qui ne la connaissent pas, sachez seulement que la Audi R8 est probablement une des plus belles voitures sur la route en ce moment. Rien de moins. Et si j’en juge par les nombreux gestes d’encouragement et les dizaines de curieux qui se massaient autour de la voiture à chacun de mes arrêts dans un lieu public, je ne suis pas le seul à le croire.

Il faut dire que la voiture a du style. Elle a toutes les allures d’une très exotique sportive, et affiche le luxe traditionnel propre à la marque allemande aux anneaux. Ajoutez-y un toit souple qui, je l’avoue, m’a donné du fil à retordre au début, mais auquel on s’habitue rapidement, et vous aurez un bolide stylé et tout à fait remarquable.À son volant pendant quelque huit jours, j’ai pu remarquer l’effet que procure cette Audi. Un ami, maniaque de voitures, a même choisi d’en faire sa photo de profil Facebook après y avoir séjourné 30 minutes. Ce qui n’est pas peu dire…

Style et finesse

À l’intérieur de l’habitacle, le confort est de rigueur. Bien que comme dans la plupart des voitures sport, il faille se laisser tomber sur le siège très bas, la position de conduite est irréprochable. En fait, il m’a suffit de quelques secondes pour trouver les ajustements nécessaires pour envelopper adéquatement ma taille de guêpe!

Une fois bien en place, il suffit de regarder autour pour tout retrouver directement sous la main : les commandes sont relativement simples et bien placées, le volant offre une prise sans effort, et le décor lui-même, agrémenté de fibre de carbone et d’un levier de vitesses métallisé, est du plus bel effet.Bémol, comme d’habitude, pour le système multimédia Audi qui demande une longue habitude et une consultation directe, mais dans l’ensemble, tout tombe aisément sous la main. Et on trouve vite le petit bouton permettant de glisser les suspensions en mode sport ou celui permettant de relever l’aileron.Car, rappelons-le, la R8 malgré son allure de luxe, est d’abord et avant tout une voiture de sport.Une bonne note aussi pour l’exceptionnelle insonorisation de l’habitacle, même si le toit est souple. Le ronron du moteur central est étouffé quasi complètement par les fenêtres doubles et le toit à multiples épaisseurs. Mais il suffit d’abaisser la toute petite fenêtre arrière pour laisser pénétrer le rassurant ronron. Une véritable symphonie mécanique que je n’avais nulle envie de recouvrir de musique.

La bomba

Au volant de la R8, le mot limite n’a plus sa raison d’être. Même si je conduisais la version de base (soit celle doté du moteur 8 cylindres de 430 chevaux), les accélérations sont foudroyantes, le couple disponible à la moindre sollicitation, et la tenue de route sans équivoque.

Il faut dire que les suspensions magnétiques entraînent la voiture comme sur des rails, tandis que sa direction est d’une précision chirurgicale. Quant aux freins, ils sont l’équivalent d’un mur de briques : une fois enfoncé, la voiture s’immobilise plus vite qu’on ne pourrait l’imaginer.Doublez cette motorisation d’une boîte de vitesses 6 rapports avec une véritable fourchette mécanique (il faut, en fait, placer le levier soi-même pour enfiler les vitesses avec une petite sonorité mécanique spectaculaire) et un rouage intégral partagé avec Lamborghini (et mis à l’épreuve pendant le passage d’Irène), et vous aurez une voiture presque parfaite.Presque dis-je, parce qu’on n’a pas encore trouvé le moyen de rendre ce bolide économique en essence. En agissant sans trop de politesse, j’ai vu souvent ma consommation moyenne augmenter jusqu’à 30 litres aux 100 km, et j’aime mieux taire combien m’a coûté ma semaine d’essai. Disons qu’il me faudra quelques semaines de chronique pour la rentabiliser…Malgré tout, je ne regrette rien : la Audi R8 Spyder constitue un modèle unique en son genre, et certainement un des plus jolis à regarder.

Forces :

– Moteur puissant- Freinage précis- Direction sans reproche

Faiblesses :

– Consommation- Coût d’achat- Espace de chargement

Fiche technique :

Moteur : V8 4.2 litresPuissance : 430 chevaux à 7900 tr/minCouple : 316 li-pi à 4500 tr/minTransmission : manuelle 6 vitessesOption : automatique 6 vitessesSuspensions : magnétiquesRouage : intégraleConsommation : 19,1 l aux 100 km (ville)/ 11.3 l aux 100 km (route)Prix : de 148 000 $ à 187 000 $

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