La Britannique, à qui l’ont doit le méga succès « Dowtown » dans les années 1960, sentait le besoin de rendre hommage au Québec, l’un des endroits qui lui a beaucoup donné tout au long de sa carrière. Elle se trouvait d’ailleurs dans la Belle Province, en pleine tournée, lorsqu’elle a décroché son premier numéro 1 aux États-Unis.
« La chanson “Dowtown” est devenue numéro 1 aux États-Unis pendant que je faisais des spectacles ici. Ed Sullivan voulait que j’aille à son émission de télé, mais je ne pouvais pas, j’étais déjà en tournée! Mon mari, qui ne connaissait pas Ed Sullivan, me demandait c’était qui ce mec qui m’appelait toujours », se souvient-elle en ricanant dans une entrevue téléphonique accordée au COURRIER.
Malgré une carrière internationale qui dure depuis plus d’une soixantaine d’années, Petula Clark a toujours gardé une place spéciale pour le Québec dans son cœur. Pour son plus récent projet, elle a donc voulu travailler avec des gens d’ici et mettre de l’avant son amour du français.
« J’ai beaucoup d’amour et de respect pour cette langue, dit-elle. J’habite à Genève maintenant, où les gens parlent français, et mes enfants parlent français. Ça fait partie de moi. »
La liste de collaborateurs est impressionnante pour ce nouvel album. Parmi ceux qui y ont écrit des chansons, on retrouve Luc De la Rochellière, France d’Amour et Nelson Minville, pour n’en nommer que quelques-uns.
Petula Clark a également travaillé en étroite collaboration avec Louis-Jean Cormier et Antoine Gratton, qui ont signé la réalisation de Vu d’ici. « Ce sont des garçons merveilleux, que je ne connaissais pas du tout avant de travailler avec eux. On s’est rencontrés en studio et ils ont tout de suite compris que je ne voulais pas imiter le passé », soutient-elle, en plus d’ajouter en riant les avoir trouvés « plutôt mignons ».
La chanteuse, que l’on reconnaît aussi pour le succès « La Gadoue », dit avoir été impressionnée par le procédé utilisé pour la création de l’album. « On travaillait avec des musiciens live, la musique se créait sous nos yeux. Pour mes deux derniers albums en anglais, que j’ai enregistrés à Londres, c’était bourré de machines. J’avais aimé, mais c’était très technique avec les ordinateurs. Ici, je me suis trouvée dans une tout autre ambiance. »
Pour son retour sur scène au Québec, où elle n’avait pas fait de tournée depuis longtemps, Petula Clark présentera un spectacle varié qui couvrira l’ensemble de sa carrière.
« On va faire les nouvelles chansons, mais on va aussi faire les vieilles, assure-t-elle. Bien sûr, je vais chanter “Downtown” en anglais. Pour ce spectacle, j’ai surtout choisi les chansons que j’aime le plus. »
Sa représentation maskoutaine se tiendra le jeudi 17 mai à la salle Desjardins du Centre des arts Juliette-Lassonde.