27 juillet 2017 - 00:00
Ford et les VUS
Peu de changements
Par: Marc Bouchard
Photos Marc Bouchard

Photos Marc Bouchard

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(Muskoka, Ontario) - Le marché de l’automobile est clair : oubliez les voitures de petite taille et ne misez pas vos économies, du moins pour le moment, sur les sous-compactes. La tendance est plutôt aux véhicules utilitaires sport et aux camions légers. En fait, 67 % des ventes des derniers mois au Canada ont touché ce segment.


Inutile de dire, donc, que la quasi-totalité des manufacturiers se bat littéralement pour avoir une place dans ce lucratif marché. On se démène et développe des trésors d’imagination pour tenter de garder une petite niche qui permettra de se démarquer. Mais quand, comme Ford, on ne prévoit pas de nouveautés avant plusieurs mois dans ce créneau, on tente de faire redécouvrir des modèles de VUS qui ont fait leurs preuves.
C’est ce que la compagnie a fait lors d’un court, mais intéressant périple dans la région de port Carling et Muskoka, en Ontario. Si vous ne connaissez pas l’endroit, sachez que vous n’êtes pas les seuls. Pourtant, la région de Muskoka, un quasi-équivalent de nos Laurentides avec sa multitude de lacs et de villages pittoresques, est une destination prisée par les villégiateurs, à deux heures environ au nord de Toronto.
Ford Edge
Ne cherchez pas les nouveautés sur les VUS de Ford pour 2018. On a ajouté quelques couleurs, modifié quelques groupes d’options, mais rien de transcendant. Les véhicules sont donc littéralement les mêmes, à commencer par le Ford Edge que l’on avait rajeuni il y a peu.
La silhouette trapue du Ford Edge s’est améliorée au fil des ans. Au menu, un moteur 2 litres de 245 chevaux ou un V6 de 280 chevaux, dont l’économie de carburant est cependant fort relative. Heureusement, la douceur de roulement comble un peu ce désagrément et l’abondante technologie (le Ford Edge a toujours été reconnu pour sa technologie embarquée, pour le meilleur ou pour le pire) est désormais plus pratique que jamais.
L’essai s’est cependant essentiellement déroulé sur autoroute, difficile alors d’évaluer la tenue de route d’un véhicule somme toute imposant.
Ford Escape
La seconde portion du parcours s’est effectuée au volant du Ford Escape, le petit utilitaire sport de la famille. Du moins pour le moment. Alors que le véhicule a été remanié il y a peu de temps, on ne lui apporte aucun changement réel pour 2018.
Mais j’avoue que la conduite du véhicule m’a un peu rappelé qu’il est agréable et efficace. Dans sa version la plus élevée, la Titanium, il dispose d’un moteur 4 cylindres 2 litres de 245 chevaux qui, sincèrement, est d’une étonnante vivacité. Les autres versions sont disponibles avec le moteur 1,5 litre Ecoboost et pour les nostalgiques, avec le vieux moteur 2,5 litres.
J’avoue avoir été agréablement surpris de la tenue de route et du confort pour les occupants avant. Assis à l’arrière cependant, j’ai moins apprécié la banquette au support limité. Quant à l’espace de chargement, il a été suffisant pour quelques valises de journalistes.
Ford Explorer
Ma plus grande déception de ce court séjour. Je le sais, les ventes du Ford Explorer sont spectaculaires et le constructeur peine à produire assez de modèles pour suffire à la demande. Je dois cependant avouer que j’ai trouvé la conduite un peu anodine et le confort correct, sans plus.
Bien sûr, l’Explorer est de forte taille et permet, grâce au choix de ses modes de conduite, de parcourir des sentiers moins connus. N’empêche qu’on a l’impression qu’il lui manque quelque chose. Joli certes, mais moins convaincant que dans mes souvenirs.
Ford Flex
Ma surprise. Je sais, le look du Flex n’a rien de conventionnel. C’est probablement ce côté unique qui attire. La position de conduite du Flex est plus proche de celle d’une grande berline que de celle d’un VUS. Plus bas, on dispose quand même d’énormément de dégagement à l’avant, alors que les occupants de seconde rangée profitent quasiment d’un auditorium à eux seuls. La troisième rangée (le Flex accueille 7 passagers) est plus difficile d’accès, mais pas totalement inconfortable.
La version la plus puissante dispose d’un moteur V6 3,5 litres Ecoboost de 365 chevaux, ce qui n’est pas rien. Mieux encore, malgré sa forme unique, le Flex peut remorquer jusqu’à 4500 livres. Confortable, agréable, bonne visibilité, le Ford Flex a été ma redécouverte.
En résumé
Peu de changements attendent les acheteurs de VUS Ford au cours des prochains mois. En fait, il faudra attendre la venue du nouvel Expedition et du tout nouveau compact Ecoboost (que l’on a vu sans les conduire) pour avoir de vraies nouveautés. Malgré tout, certains VUS valent encore le déplacement, ne serait-ce que pour vous rafraîchir la mémoire!

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