Il faut savoir que le Trax est le premier de ce qui semble une nouvelle lignée de véhicules : les utilitaires sport très compacts. Bien sûr, cette année, tous les constructeurs ayant senti la manne se lancent à leur tour à l’assaut d’un créneau qui devrait progresser de plus de 110 % au cours de la prochaine année selon les spécialistes.
C’est ici que le Trax m’inquiétait. Après tout, depuis son lancement il y a deux ans déjà, le Trax n’a subi que d’infimes modifications, et ce genre de véhicule a tendance à plutôt mal vieillir. D’autant que la féroce compétition dans le créneau semble vouloir malmener le doyen de la catégorie.
Sauf que… le Trax ne s’en laisse malgré tout pas imposer. Il n’est ni le plus éclatant ni le plus spectaculaire, mais il fait quelque chose de bien : il remplit la mission pour laquelle il a été créé. Ce qui n’est tout de même pas si mal.
Face aux concurrents
Le Chevrolet Trax a longtemps été seul dans son monde, ou presque. Il doit cependant cette année faire face au Mazda CX-3, Honda CR-C, Jeep Renegade et autres Fiat 500x dans la même catégorie.
Physiquement, le Trax est attrayant, sans plus. Il n’a pas la personnalité affirmée d’un Mazda ou d’un Jeep par exemple. Les lignes sont jolies, mais demeurent plus anonymes que la plupart de ses rivaux.
Le ton change un peu dans l’habitacle où on a tenté de rajeunir un peu l’audience. Le résultat est mitigé : oui, l’écran tactile est efficace et plutôt mignon, mais le tableau de bord numérique et surtout, la qualité des matériaux employés ne permettent pas au Trax de se démarquer.
Un bon point cependant pour le confort, tant à l’avant qu’à l’arrière. Pour avoir sillonné la moitié de la province à son volant au cours de la même journée, je peux confirmer que le support des sièges n’est pas sportif, mais totalement confortable, et que même les randonnées les plus longues se font sans douleur.
Un petit exercice de conduite dynamique (c’est-à-dire tenter d’aborder un virage en S avec un peu d’insistance, le tout sur une piste fermée il faut le préciser) a cependant prouvé hors de tout doute que le support latéral est, disons-le, plutôt léger. Ce même exercice a aussi démontré que les suspensions sont davantage calibrées vers le confort que vers la tenue de route plus sportive. Ce qui, dans le cas du Trax, est une bonne nouvelle en sachant que personne ne le poussera à sa limite.
Question confort et accessoires, il est intéressant de noter que le Trax se dote désormais d’une connexion Internet sans fil facile à utiliser, et parfois fort pratique quand nos passagers doivent passer le temps.
Une bonne note aussi pour l’espace de chargement. S’il se fait damer le pion à ce chapitre par le nouveau Honda HR-V, il offre quand même un espace plus que raisonnable compte tenu de sa taille, malgré la hauteur relative de l’accès.
Une conduite agréable
En matière de conduite, le Trax est agréable, il ne fait aucun doute. L’habitacle est bien insonorisé, et les bruits de roulement et de caisse se font rares.
Le seul véritable point faible de ce Trax, il faut l’avouer, c’est le groupe motopropulseur. La transmission est correcte tout au plus et la motorisation manque de souffle dès qu’on la sollicite un peu trop.
Le petit moteur 4 cylindres turbo de 138 chevaux semble peiner chaque fois qu’on le sollicite et ne parvient pas à effectuer des reprises dignes de ce nom quand on en a besoin, rendant les dépassements sur autoroute un peu plus longs qu’on ne l’espérait.
Quant à la consommation, elle n’a rien non plus d’exceptionnel. Imaginez, sur autoroute seulement pendant plusieurs heures, roulant la plupart du temps à l’aide du régulateur de vitesse, je n’ai pu afficher meilleure moyenne que 8,4 litres aux 100 km.
En résumé
Le Chevrolet Trax tire encore fort bien son épingle du jeu. L’absence de véritable puissance sous le capot est largement compensée par le confort et l’espace de rangement que procure la voiture. Après tout, n’est-ce pas exactement pour cela qu’on achète un petit utilitaire compact?