13 janvier 2022 - 07:00
En l’absence des joueurs de la LNH
Philippe Desrosiers considéré par Hockey Canada pour les Jeux olympiques
Par: Maxime Prévost Durand
Les succès de Philippe Desrosiers depuis le début de la saison avec les Lions de Trois-Rivières, dans la ECHL, lui permettent de faire partie des gardiens de but considérés pour représenter le Canada aux Jeux olympiques. Photo Lions de Trois-Rivières

Les succès de Philippe Desrosiers depuis le début de la saison avec les Lions de Trois-Rivières, dans la ECHL, lui permettent de faire partie des gardiens de but considérés pour représenter le Canada aux Jeux olympiques. Photo Lions de Trois-Rivières

Le gardien de but Philippe Desrosiers revêtira-t-il le chandail d’Équipe Canada aux Jeux olympiques le mois prochain? Le Maskoutain a confirmé au COURRIER qu’il fait partie du processus de sélection en vue de la formation de l’équipe canadienne, dont l’alignement devrait être dévoilé la semaine prochaine.

La décision de Ligue nationale de hockey (LNH) de ne pas envoyer ses joueurs aux Jeux olympiques pourrait donc sourire à l’athlète de 26 ans, qui a disputé la majeure partie de la saison avec les Lions de Trois-Rivières, dans la ECHL. En 15 parties, il cumule 12 victoires et présente un pourcentage d’efficacité de 0,918. Il a aussi une victoire à son seul départ dans la ligue américaine avec le Moose du Manitoba, équipe à laquelle il s’est joint cet été.

« Je serais vraiment surpris d’être pris [au sein d’Équipe Canada], mais si je le suis, je vais être le gars le plus heureux au monde », a lancé Desrosiers au bout du fil dans sa candeur habituelle.

Au moins cinq gardiens de but font partie de la liste de Hockey Canada. Parmi ceux-ci se trouve le vétéran Devan Dubnyk, qui porte présentement les couleurs des Checkers de Charlotte dans la ligue américaine et qui a longtemps joué pour les Oilers d’Edmonton et le Wild du Minnesota dans la LNH. Edward Pasquale, Justin Pogge et le jeune Devon Levi figurent aussi parmi les autres joueurs considérés pour garder le filet canadien.

« Je regarde les autres noms dans la liste et il y en a qui ont beaucoup plus d’expérience que moi. Dubnyk a joué plus de 500 matchs dans la Ligue nationale. C’est sûr qu’ils vont y aller avec un joueur comme lui avant moi », reconnaît en toute lucidité l’ancien des Gaulois de Saint-Hyacinthe, ajoutant ne « jamais [s’être] considéré comme un olympien ».

« Pendant une minute, je me suis vu goaler aux Olympiques », a-t-il néanmoins avoué, souriant à l’idée que cela se produise même s’il ne veut pas se faire trop d’attente à cet égard.

Le gardien de but maskoutain a pourtant déjà porté une fois le chandail d’Équipe Canada dans sa carrière. C’était en 2013, lors du Championnat du monde des moins de 18 ans, et il avait remporté l’or. Un certain Connor McDavid faisait aussi partie de l’équipe cette année-là.

D’une équipe canadienne à une autre?

Avant d’être considéré pour participer aux Jeux olympiques, Philippe Desrosiers avait d’abord été sélectionné en toute discrétion pour représenter le Canada à la Coupe Spengler, a-t-il indiqué en entrevue. Ce tournoi international, qui devait se tenir en Suisse durant la période des fêtes, a toutefois été annulé à la dernière minute en raison de la pandémie. Quelques jours plus tôt, l’équipe canadienne avait déjà avisé qu’elle se retirait de la compétition.

Déçu par ce revirement de situation, le Maskoutain a pu se consoler en apprenant peu de temps après que les joueurs qui formaient l’équipe canadienne pour la Coupe Spangler allaient être considérés pour les Jeux olympiques compte tenu de l’absence des athlètes de la LNH.

D’autres déceptions se sont toutefois enchaînées pour Desrosiers depuis. Même une belle nouvelle s’est rapidement transformée en mauvaise. Tout juste rappelé par le Moose du Manitoba pour jouer durant les fêtes, le gardien a dû passer une résonance magnétique pour évaluer une blessure au genou qu’il traînait cette saison, mais qui ne l’incommodait pas outre mesure. Les résultats ont montré une déchirure et le Moose a préféré user de prudence en ne le faisant pas jouer, de peur que la blessure ne s’aggrave.

« Je n’ai pas beaucoup pratiqué depuis que je me suis fait rappeler le 27 décembre, sauf pour patiner seul », a souligné le gardien, qui aurait préféré pouvoir voir de l’action.

Puis, au cours de la dernière fin de semaine, après avoir été pris de fièvre, Desrosiers a appris qu’il était atteint de la COVID-19 et qu’il devait s’isoler dans sa chambre d’hôtel au Texas, où il accompagnait tout de même l’équipe.

« Depuis le temps des fêtes, ça ne va pas trop bien », a-t-il soupiré en relatant sa situation.

D’un autre côté, cette pause forcée arrive à point puisqu’elle permettra par la même occasion d’aider la guérison de son genou, concède-t-il. Il espère d’ailleurs retrouver l’action le plus rapidement possible. Il ignore cependant si cela nuira à sa candidature auprès de Hockey Canada.

Les délégations internationales ont jusqu’au 24 janvier pour dévoiler les athlètes qui participeront aux Jeux olympiques de Pékin. Pour l’instant, ceux-ci sont toujours prévus du 4 au 20 février. Le tournoi de hockey sur glace masculin débutera le 10 février pour le Canada, qui sera opposé à l’Allemagne, aux États-Unis et à la Chine en ronde préliminaire.

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