Cette reconnaissance est arrivée comme une véritable surprise pour le hockeyeur de 29 ans, qui a été mis au parfum de l’honneur qu’on lui réservait à peine deux semaines avant la cérémonie.
« C’est une grande fierté. Je n’avais jamais vraiment pensé à ce genre d’honneur. Il y a de gros noms qui font partie du Temple de la renommée de l’équipe, dont Sidney Crosby, comme on le sait tous », a-t-il confié lorsque joint par LE COURRIER.
Cette célébration, durant laquelle d’autres anciens porte-couleurs de l’Océanic ont aussi été honorés, lui a permis de renouer avec certains de ses coéquipiers de l’époque, comme son bon ami Christopher Clapperton, Samuel Morin, Anthony Chapados et Jérôme Gauthier-Leduc. Il a aussi pu retrouver les membres de la famille de pension – Nathalie et Éric – qui l’avaient accueilli durant son séjour à Rimouski.
« Ça faisait cinq ans que je n’étais pas retourné à Rimouski. J’ai beaucoup ri avec mes anciens coéquipiers et mon entraîneur des gardiens [Michaël Rioux] qui est toujours avec l’équipe. Ça a été une journée parfaite », a soutenu Philippe Desrosiers.
En plus de participer à la cérémonie d’intronisation avant le match de l’Océanic, le Maskoutain a été invité à s’adresser aux joueurs de l’équipe plus tôt dans la journée afin de leur partager son parcours.
« On sait qu’ils sont en préparation pour recevoir le championnat de la Coupe Memorial ce printemps, donc l’organisation voulait que je leur parle un peu des difficultés et des succès que j’ai connus lors de mon passage à Rimouski », a relaté le gardien de but.
Un record et des honneurs individuels
Le passage de Philippe Desrosiers dans le Bas-Saint-Laurent avait été marquant, particulièrement lors de sa dernière saison avec l’Océanic en 2014-15. Cette année-là, ses performances lui avaient valu le titre du gardien de l’année dans la Ligue canadienne de hockey.
Il avait aussi mis la main sur le trophée Jacques-Plante, devançant un certain Samuel Montembeault pour cet honneur décerné au gardien de but ayant conservé la meilleure moyenne de buts alloués dans la LHJMQ durant la saison. Le Maskoutain avait présenté une moyenne de 2,50 buts en 44 matchs de saison régulière.
Ses succès devant le filet avaient contribué à la conquête de la Coupe du Président – aujourd’hui appelée le trophée Gilles-Courteau – de l’Océanic en 2015, un moment inoubliable pour le cerbère.
« C’est probablement mon meilleur moment de hockey à vie », a-t-il lancé en se remémorant cet exploit qui n’a d’ailleurs pas été répété par le club rimouskois depuis.
Desrosiers avait aussi établi un record de la LHJMQ en février 2014 : celui de la plus longue séquence sans accorder de but. Pendant 213 minutes et 15 secondes, ses adversaires n’avaient pas réussi à marquer contre lui.
Si son apport à l’Océanic a été remarquable, la place que l’équipe prend à ses yeux est toute aussi grande.
« J’ai le logo tatoué sur le cœur, a-t-il affirmé avec reconnaissance. Ma carrière à Rimouski a été couronnée de succès du début à la fin et ça m’a permis de jouer professionnel ensuite. Je n’en garde que de bons souvenirs. »
Le gardien de but, qui joue maintenant avec les Éperviers de Sorel-Tracy dans la Ligue nord-américaine de hockey, avait fait son chemin jusqu’aux rangs professionnels à la suite de son passage avec l’Océanic. Il avait été un choix de 2e ronde des Stars de Dallas en 2013. Il a évolué au sein de la Ligue américaine de hockey (AHL) et de l’ECHL pendant sept saisons. Il a principalement revêtu l’uniforme des Stars du Texas et des Thunderbirds de Springfield dans l’AHL et celui des Steelheads d’Idaho, des Admirals de Norfolk et des Lions de Trois-Rivières dans l’ECHL.
Pour compléter cette fin de semaine magique, Philippe Desrosiers a signé une victoire de 2 à 1 avec les Éperviers à Rivière-du-Loup samedi. Ses 33 arrêts lui ont même valu la première étoile de la rencontre.