Spécialisée dans la récupération, le triage, le traitement, le transport et la revente de métaux ferreux et non ferreux, cette entreprise située sur le Grand Rang Saint-François avait déclaré une faillite totalisant plus de 21 M$ en avril.
« Au terme du premier appel d’offres, le séquestre n’a pas reçu une offre globale qui était acceptable. Ceci dit, il n’est pas exclu qu’un acheteur rachète les biens mobiliers requis et les biens immobiliers dans des transactions séparées pour éventuellement relancer les opérations », avait indiqué à la mi-septembre au COURRIER, Philippe Jordan, responsable du dossier chez PricewaterhouseCoopers (PWC) qui agit à titre de syndic et de séquestre.
PWC avait retenu les services d’un encanteur qui a procédé cette semaine à la vente aux enchères de nombreux biens mobiliers de l’entreprise. Une cisaille hydraulique pour déchets métalliques d’une valeur de 3 M$, des grues mobiles hydrauliques sur chenilles et plusieurs camions tracteurs faisaient partie des lots mis en vente.
Picard Métal était composée de quatre sociétés à numéros apparentées. D’après nos calculs, l’actif de ces quatre structures administratives représentait un montant total de plus de 11 M$.
Difficultés financières
Selon Philippe Jordan, Picard Métal s’était endettée pour prendre de l’expansion. Mais par la suite, le marché de la ferraille s’était effondré.
L’entreprise s’était alors retrouvée rapidement devant des difficultés financières insurmontables.
L’intervention de la Banque de Montréal, principal bailleur de fonds de Picard Métal, avait mis un terme abrupt aux opérations de ce site de triage qui était en activité depuis 1977.
Vente du terrain
La mise en vente des biens immobiliers devrait se dérouler dans un second temps.
Picard Métal occupe un vaste terrain d’une superficie de 67 000 mètres carrés.
Au rôle d’évaluation foncière, le terrain est évalué à seulement 85 000 $ et le bâtiment à 1 393 100 $.
« Le prix du terrain se justifie par sa situation en milieu rural et par le fait qu’il est vaste et non subdivisé », explique Ann Simard, technicienne en évaluation à la MRC des Maskoutains.
Au répertoire des terrains contaminés du ministère de l’Environnement, Métal Picard repose sur un sol contaminé aux hydrocarbures pétroliers. À moins d’y exercer une activité similaire, le futur acheteur devra procéder à la décontamination des lieux.
L’entreprise fait partie d’une large zone à vocation commerciale et récréative qui inclut deux terrains de camping ainsi que l’entreprise Sanair qui exploite des pistes automobiles.
Pour permettre ses activités, Picard Métal disposait d’un usage « industrie de récupération et de recyclage ». La Ville de Saint-Pie n’a pas l’intention de se porter acquéreur du terrain.