Selon des informations qui n’ont pas été confirmées par les autorités municipales, il serait maintenant question de tenir ce projet pilote les week-ends de juillet. Et il n’est pas exclu qu’une braderie en mode COVID-19 soit même organisée pendant cette période.
Voilà l’essentiel des échos qui circulent au lendemain de la réunion d’urgence tenue jeudi à l’hôtel de ville de Saint-Hyacinthe. Le maire Claude Corbeil y avait convié les principaux acteurs de cette saga qui divise les commerçants du centre-ville en deux camps depuis deux semaines. La présidente de la Société de développement commercial du centre-ville, Josée Carrier, était présente, de même que le conseiller Jeannot Caron, représentant du district centre-ville et élu responsable de la SDC.
Joëlle Turcotte, du bar Le Zaricot, l’une des voix les plus fortes en faveur de la piétonnisation, a confirmé au COURRIER qu’elle n’avait pas été invitée à cette rencontre à laquelle participait également la présidente et la directrice de la Chambre de commerce ainsi que trois commerçants opposés au projet.
Le conseiller Jeannot Caron est le principal artisan du projet de piétonnisation qui ne cesse d’évoluer depuis sa sortie publique le 19 mai.
Le projet pilote devait initialement se tenir sept jours sur sept pendant 12 semaines. Devant la grogne de plusieurs marchands, la Ville de Saint-Hyacinthe et la SDC avaient finalement convenu, le 22 mai, de retoucher le projet « le temps de consulter davantage et de le bonifier afin qu’il obtienne une meilleure acceptabilité sociale ».
À peine trois jours plus tard, les élus municipaux s’entendaient pourtant en plénière pour une « bonification » réduite (!) en ramenant le projet pilote sur cinq week-ends consécutifs, quatre en juin et le dernier en juillet.
Le coup de départ devait être donné ce jeudi. Or, ce ne sera pas le cas.
Le maire Corbeil devrait plutôt présenter lundi soir en ouverture de la séance publique du conseil municipal une version remodelée et finale du projet pilote.
Au cours des derniers jours, des conseillers ont été vus au centre-ville en train de prendre le pouls des commerçants et de tenter de convaincre les plus récalcitrants.