Ouain. Les publicités du directeur général des élections visaient juste en nous rappelant qu’on sera bien peu à aller voter malgré l’importance de l’enjeu. C’est encore plus vrai des jeunes qui laissent ainsi toute la place aux gagnants de la Voix senior. Déjà, la moitié des éluEs l’ont été par acclamation. On ne s’est même pas déplacé. Bon. C’est quand même drôle dire « par acclamation » quand aucune voix ne s’est exprimée. C’est peut-être ce qu’on veut dire par « la majorité silencieuse »? Mais comme elle est silencieuse, on peut lui faire dire n’importe quoi. Pourtant, on s’intéresse à la politique. Surtout quand elle est loin de nous. On discute de la Corée du Nord, du conflit au Moyen-Orient ou des conflits d’intérêts à Ottawa, mais quand il s’agit de règlements sur la nuisance par le bruit, la collecte des ordures ou les égouts municipaux… on préfère faire une joke sur Trump. On est branchés sur ce qui se passe aux quatre coins du monde tout en étant déconnectés de ce qui se passe au coin de notre rue. Mais comme dirait un vieux prof de philo : avant de changer LE monde, faut commencer par changer DU monde. Et ce qui est à notre portée. Le municipal est un bon début. Que ce soit dans la cuisine, une salle communautaire, au conseil de ville ou à l’ONU, ça reste des gens qui se réunissent pour régler des problèmes. Et idéalement, ne pas en créer des nouveaux. Le slogan « élections piège à cons » est bien charmant, mais sans action, il n’offre aucun changement. Il faut voter ou alors s’impliquer. Abandonner, c’est ça le vrai piège à cons.
2 novembre 2017 - 00:00
carte blanche
Pis?
Avez-vous hâte d’aller voter? Pour autre chose que la Voix junior. Je parle des élections municipales, bien sûr. À moitié, dites-vous?