Les habitués de L’Escabèche ont craint le pire quand ils se sont butés à une porte close le 14 novembre, sur l’avenue de l’Hôtel-Dieu.
Mais ils seront certes heureux d’apprendre que cette pause ne sera que temporaire. « J’ai dû prendre ce temps d’arrêt pour des raisons personnelles, mentionne Andrew Lévesque, propriétaire du restaurant. On ne décide jamais de cesser ses opérations de gaieté de coeur, mais j’ai dû le faire par respect envers ma fidèle clientèle et pour assurer la continuité à long terme de L’Escabèche. »
En opération depuis mai 2010, M. Lévesque avait en quelque sorte l’impression d’être arrivé à la croisée des chemins et d’être allé au bout de cette expérience gastronomique qu’il souhaitait offrir aux Maskoutains. « Il me fallait bouger et donner un peu d’air frais à L’Escabèche. Une restructuration s’imposait, d’où l’idée de m’associer avec un partenaire comme André Lévesque (aucun lien de parenté). »
Au niveau de la restauration, ce dernier est connu à Saint-Hyacinthe pour son implication au sein du resto-pub Ô Saint-Patrick, au centre-ville. Rapidement, les deux hommes ont convenu qu’une relance de L’Escabèche passait par un déménagement.
« Pour assurer la survie à long terme du restaurant, le statu quo à l’endroit actuel n’était pas une option. L’espace est trop restreint et limite nos possibilités. Nous avons donc décidé d’opérer un rapprochement stratégique vers le Saint-Patrick, à l’arrière du Marché public. Nous pourrons ainsi partager certaines dépenses. »
Concrètement, L’Escabèche s’installera dans les anciens locaux du Charbon. L’endroit sera complètement revampé à la sauce Escabèche bien entendu.
« On déménage tout le mobilier, le décor, les cuisines, le menu, les vins, tout. L’idée, c’est de reproduire la même ambiance, la même atmosphère, la même recette quoi. Nos clients ne seront pas dépaysés, c’est certain. Ils y retrouveront les mêmes saveurs et la même chaleur, mais dans un lieu un peu plus grand, moins coincé, même si dans les faits, on conserve une grandeur humaine, avec une cinquantaine de places. »
Andrew Lévesque assure qu’il ne coupe pas tous les liens avec L’Escabèche et qu’il entend participer activement à la relance des opérations. « Pendant combien de temps ou à quelle fréquence on m’y verra, je ne peux rien prédire en ce moment, car il reste encore bien des détails administratifs à fignoler. Mais je vais demeurer le chef d’orchestre de L’Escabèche, ça pas de doute là-dessus. »
Si tout se déroule comme prévu, la réouverture aura lieu la semaine prochaine.