Dépêchés une première fois dimanche soir, ils ont dû y retourner massivement mercredi après-midi pour un incendie qui se serait déclaré dans un conduit de ventilation situé à l’arrière des restaurants-bars Ô Saint-Patrick et L’Escabèche.
À l’arrivée des premiers pompiers, de la fumée dense était perceptible à l’arrière du commerce et les flammes semblaient vouloir se propager aux étages supérieurs du bâtiment où l’on retrouve de nombreux logements. Les locataires ont rapidement été évacués et ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge et le service d’assistance de l’Association des pompiers auxiliaires de la Montérégie.
Sur le terrain, une importante force de frappe a été déployée par les pompiers maskoutains pour tenter de circonscrire les flammes. Des renforts en provenance de Saint-Dominique, Saint-Pie, Saint-Jude et Sainte-Madeleine ont cheminé au centre-ville, tandis que les pompiers de Sainte-Hélène assuraient la garde des futurs appels à la caserne de Saint-Hyacinthe. Les échelles aériennes de Granby, de Belœil et de Mont-Saint-Hilaire ont également été nécessaires.
L’incendie qui s’est déclaré en milieu de journée a déplacé de nombreux curieux attirés par l’épaisse fumée qui a envahi une bonne partie du centre-ville pendant l’opération majeure. Celle-ci n’était pas encore terminée au moment de mettre sous presse. On ignorait toujours en fin de journée la cause exacte du sinistre. Il semble toutefois que des ouvriers étaient sur place au moment de l’incendie, dont des électriciens.
Fort heureusement, on ne rapportait aucun blessé. Mais contrairement à l’incendie de dimanche, celui de mercredi semblait en voie de faire des dommages considérables au vaste immeuble patrimonial construit en 1903.
Selon le rôle d’évaluation de la Ville de Saint-Hyacinthe, l’immeuble évalué à 1,8 M$ appartient à une entreprise à numéros présidée par Patrick Dillaire.
L’homme d’affaires maskoutain est également à la tête d’une entreprise de conteneurs et du centre de tri de matériaux secs DDI, qui s’est installé sur le site de l’ancienne entreprise de récupération Métaux Picard à Saint-Pie au printemps 2018.
UN AIR DE DÉJÀ-VU
L’intervention à la Place Frontenac de mercredi était la seconde en trois jours effectuée au même endroit par les pompiers de Saint-Hyacinthe. Ils avaient dû intervenir sur place dimanche soir, à la suite de l’appel d’une centrale d’alarme.
Environ 45 pompiers, dont une équipe de Mont-Saint-Hilaire, avaient envahi le secteur et avaient vite maîtrisé le feu qui se serait déclenché de façon accidentelle, selon les informations fournies par le service des communications de la Ville de Saint-Hyacinthe.
Une quarantaine de locataires avaient dû quitter leur logement, qu’ils avaient été en mesure de réintégrer quelques heures après la première intervention. Les dégâts étaient alors estimés à 100 000 $. Des publications sur Facebook des restaurants L’Escabèche et Ô Saint-Patrick, qui sont la propriété de l’homme d’affaires André Lévesque, indiquaient que les établissements devaient réaliser un « ménage complet » à cause de la fumée avant de pouvoir à nouveau accueillir leur clientèle. Ils prévoyaient pouvoir rouvrir leurs portes le 7 mars.
À la suite du second sinistre, on s’attend maintenant à ce que l’immeuble soit une perte totale et que la quarantaine de locataires concernés se retrouvent à la rue.