L’ensemble pourrait bien prendre la forme d’une bâtisse de cinq étages comptant une soixantaine de logements et des espaces commerciaux ou de bureaux au rez-de-chaussée. Il aimerait aussi s’associer à un promoteur intéressé à y aménager un petit hôtel-boutique urbain, une vocation présentement absente du centre-ville.
Seule certitude, M. Dillaire assure qu’il n’y aura pas de restaurants dans la Place Frontenac de nouvelle génération, en raison du risque potentiel que cela représente, sans parler des contraintes techniques qui viennent avec ce type de commerce.
En ce qui concerne la vocation locative de l’immeuble, il visera une clientèle prête à consentir un loyer mensuel entre 950 $ et 1150 $ environ. Et sujet toujours très sensible au centre-ville de Saint-Hyacinthe, un stationnement intérieur est aussi envisagé.
Du cachet et une signature
Le croquis réalisé par la designer Nathalie Houle – qui n’est pas à l’échelle, précise M. Dillaire – montre pour l’instant un imposant immeuble à l’architecture contemporaine et fortement inspirée de l’ancienne Place Frontenac avec ses ornements de bois au niveau de la corniche. On remarque aussi l’utilisation de matériaux nobles comme la pierre en insertion sur le recouvrement extérieur, du cuivre au niveau des portes principales et des éléments décoratifs de toiture au niveau du rez-de-chaussée et des balcons fermés, dont le plancher ne surplombe pas le trottoir vers la rue.
« Beaucoup de soin a été apporté aux petits détails, mentionne M. Dillaire avec satisfaction. Mon objectif est d’arriver avec quelque chose qui rappelle à la fois l’ancienne Place Frontenac et qui s’intègre bien avec le Marché public. Je veux apporter du cachet, de la prestance, du prestige et de la fierté au centre-ville. »
L’élément signature de l’immeuble en devenir sera sans contredit la présence d’un ascenseur vitré au centre de la façade. Il serait orné de pierres qui seront récupérées des bâtiments encore debout de l’ancienne Place Frontenac, une fois la démolition complétée. Au cours des derniers jours, les débris de l’immeuble incendié le 27 février ont été récupérés et le site nettoyé. Un avis de démolition est apparu sur la partie qui avait résisté aux flammes, mais dont la structure était fortement compromise.
Cette partie devrait être rasée au cours des prochaines semaines, avec l’accord de la Ville de Saint-Hyacinthe. Une fois l’opération terminée, la reconstruction ne devrait pas tarder, souligne M. Dillaire en disant avoir reçu le feu vert des assureurs.
« Je dois bientôt m’asseoir avec les architectes et les ingénieurs pour la préparation des plans et devis. Je n’ai que cette esquisse comme point de départ, mais elle est pas mal conforme à l’idée que je me fais de la nouvelle Place Frontenac. Je l’ai présentée au maire Claude Corbeil et il m’a paru assez impressionné. Dès que les plans et devis seront faits, je vais soumettre le tout au comité consultatif d’urbanisme. »
Si tout se passe comme il le prévoit, Patrick Dillaire croit possible de lancer les travaux de construction aussi tôt qu’à l’automne, vers le mois d’octobre.
D’ici là, le promoteur mène également des pourparlers avec les propriétaires des immeubles situés dans le quadrilatère formé des rues Saint-Antoine, Saint-François, Saint-Simon et Marguerite-Bourgeoys afin de maximiser le potentiel de son site en vue de la reconstruction dont la valeur n’a pas été établie pour le moment.