« Nous avions comme objectif d’approcher les 10 000 visiteurs comme le Salon de l’agriculture en présentiel de certaines années et ce fut un succès. Comme les gens devaient s’enregistrer au départ, ce fut assez aisé de connaître le nombre de visiteurs. Nous sommes très satisfaits, car les gens ont apprécié la formule des conférences qui permettait d’échanger et de poser des questions aux intervenants en direct. Et aussi de diffuser de l’information fort pertinente », estime François Brouillard, directeur général de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe.
Quelques conférences ont d’ailleurs connu un franc succès, comme celle de Pierrette Desrosiers pour motiver les employés qui a été visionnée par 840 visiteurs, celle sur les perspectives agricoles en 2021, celle sur les marchés agricoles avec Jean-Philippe Gervais de la FAC et celle de Desjardins, pour ne nommer que celles-là.
« Durant nos conférences les plus populaires, nous pouvions avoir en ligne près de 150 personnes, c’était très dynamique. Par exemple, nous en avions plusieurs qui traitaient des perspectives en agriculture en 2021 et, contrairement à ce que nous aurions pu croire, ce n’était pas redondant du tout d’un conférencier à un autre. Les conférences à saveur économique ont été toutes très diversifiées et pertinentes », rajoute M. Brouillard.
Les desseins de l’Expo incertains
Au-delà des conférences, la Vitrine agricole regorgeait de vidéos informatives et ouvertes sur l’agriculture de demain, que ce soit les vidéos d’étudiants de l’ITA, celles des exposants (44 exposants) ou celles des démonstrations commentées sur les moissonneuses-batteuses tournées l’automne dernier. « C’est sûr que c’est moins évident pour les exposants, par exemple, il n’y a pas beaucoup d’interactions, mais nous les avons guidés sur le type de matériel à présenter pour que cela soit efficace. » C’est tout de même plus de 50 000 pages qui ont été visitées en tout sur la Vitrine agricole.
Malgré tout, le virtuel a ses limites et la Société d’agriculture en a pleinement conscience, surtout lorsqu’il s’agit de planifier la prochaine Expo agricole de cet été. « Assurément, nous ne nous attendons pas à une Expo traditionnelle, mais nous préparons différents scénarios. C’est difficile de penser rentabiliser le tout en étant à 100 % en virtuel. Donc, nous pensons que l’idéal se situera peut-être entre les deux, avec des horaires réservés pour des visiteurs, la segmentation du terrain, etc. Des concours agricoles sans visiteur, c’est possible, mais là, nous serions dans le scénario le plus pessimiste. Nous attendons les décisions du gouvernement pour nous commettre davantage », précise François Brouillard.