27 juillet 2023 - 07:00
Bilan de la protection de la jeunesse
Plus d’enfants en détresse dans la région
Par: Le Courrier
Les signalements retenus à la DPJ pour le secteur Richelieu-Yamaska sont à la hausse, passant de 782 en 2021-2022 à 868 en 2022-2023. Photothèque | Le Courrier ©

Les signalements retenus à la DPJ pour le secteur Richelieu-Yamaska sont à la hausse, passant de 782 en 2021-2022 à 868 en 2022-2023. Photothèque | Le Courrier ©

Le nombre d’enfants en situation de détresse rapportés dans la région a légèrement augmenté au cours de la dernière année, comme en témoigne le bilan 2022-2023 de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) en Montérégie.

Pour le Réseau local de santé (RLS) Richelieu-Yamaska, entre le 1er avril 2022 et le 31 mars 2023, les intervenants de la DPJ ont traité 3088 signalements, soit 62 de plus que l’année précédente. Environ 36 % de ces signalements ont été faits par des employés travaillant dans divers organismes. Les corps policiers (17,20 %) ainsi que les milieux scolaires et services de garde (24,79 %) ont aussi fait de nombreux signalements.

Les signalements retenus sont aussi à la hausse, passant de 782 en 2021-2022 à 868 en 2022-2023, ce qui représente une augmentation de 86 cas. Notons que les signalements retenus avaient dépassé le cap des 800 en 2020-2021. Les problématiques les plus fréquentes dans les signalements retenus sont la négligence avec 319 cas, le mauvais traitement psychologique avec 175 et les abus physiques avec 155.

Le RLS Richelieu-Yamaska suit la tendance régionale alors que, pour l’ensemble de la Montérégie, 370 signalements de plus ont été retenus pour se situer à 5805. Notons que la DPJ de la Montérégie a traité 20 820 signalements, ce qui représente une diminution de 17 cas seulement.

C’est le RLS Pierre-Boucher (Longueuil) qui compte le plus de signalements traités avec 3484 ainsi que le plus de cas retenus avec 1027. Le RLS Richelieu-Yamaska arrive au deuxième échelon dans la Montérégie pour les cas retenus, et au quatrième rang pour le nombre de signalements traités.

Encore des défis

Les défis sont grands pour la DPJ de la Montérégie qui doit entre autres composer avec les effets néfastes de la pandémie. « Nos enfants sont en grandes difficultés et ont besoin de beaucoup d’aide. La situation de la santé mentale ne s’est pas améliorée et le nombre de signalements continue à être important dans toutes les sphères. Quand on discute avec différents services, on se rend compte que les enfants sont très agités. Nous sommes inquiets de la recrudescence d’événements armés liés aux groupes criminalisés », déclare la directrice régionale de la DPJ, Marie-Josée Audet.

Cette dernière ajoute que des parents ont aussi beaucoup de difficulté à répondre aux besoins fondamentaux des enfants. « Nous travaillons à développer leurs compétences pour réduire les déterminants sociaux qui ont des répercussions sur les enfants. »

La DPJ fait d’ailleurs remarquer qu’un enfant peut se retrouver en situation précaire même si le signalement à son endroit n’est pas retenu. « Quand l’enfant ou ses parents semblent avoir besoin d’aide, la DPJ a alors la responsabilité de les informer des ressources d’aide disponibles dans leur milieu. Si les parents et l’enfant sont d’accord, la DPJ doit aussi les mettre en relation avec ces ressources d’aide », souligne de son côté la porte-parole Caroline Doucet.

Marie-Josée Audet tient néanmoins à souligner que de nombreuses histoires ont connu une fin heureuse. « Ça, c’est grâce à la mobilisation de nos gestionnaires et de nos intervenants qui mettent l’intérêt des enfants à l’avant-plan. »

Par Denis Bélanger

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