13 février 2025 - 03:00
Matthieu Proulx et Marc-Antoine Dequoy à l’école Fadette
« Plusieurs chemins mènent à Rome »
Par: Maxime Prévost Durand
Marc-Antoine Dequoy et Matthieu Proulx ont rendu visite aux élèves de sport-études de l’école secondaire Fadette pour partager leur parcours qui les a conduits jusqu’aux Alouettes de Montréal. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Marc-Antoine Dequoy et Matthieu Proulx ont rendu visite aux élèves de sport-études de l’école secondaire Fadette pour partager leur parcours qui les a conduits jusqu’aux Alouettes de Montréal. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Matthieu Proulx et Marc-Antoine Dequoy ont tous les deux fait leur chemin jusqu’aux Alouettes de Montréal. Leur parcours pour s’y rendre est pourtant aux antipodes. À l’invitation de l’école secondaire Fadette, ils ont fait un arrêt à Saint-Hyacinthe le 28 janvier pour raconter leur histoire aux élèves-athlètes des différents programmes sport-études, qui aspirent eux aussi aux plus hauts niveaux de leur sport.

« Nos parcours respectifs sont assez différents malgré le fait qu’on est arrivés à la même place. C’est ce qui était intéressant de montrer, que plusieurs chemins mènent à Rome », a souligné Matthieu Proulx en marge de la conférence.

L’ex-maraudeur des Alouettes avait une certaine aisance à l’école. Ses aptitudes académiques lui ont d’ailleurs permis de faire des études en droit, tout en performant sur le terrain avec le Rouge et Or de l’Université Laval avant de faire son entrée dans la Ligue canadienne de football (LCF).

Pour Marc-Antoine Dequoy, c’était tout le contraire. L’école a toujours été plus difficile. Le football était ce qui le motivait à rester en classe. Après avoir échoué à quatre reprises (!) son cours de français 101 au cégep, on lui a finalement diagnostiqué un trouble de dyslexie-dysorthographie.

« Pendant toutes ces années, j’avais un trouble et je ne le savais pas. […] Au cégep, on m’a enfin offert l’aide dont j’avais besoin et je me suis servi des outils qui étaient mis à ma disposition. Je n’ai plus coulé un maudit cours jusqu’à l’université ensuite », a-t-il dit fièrement en incitant les élèves-athlètes assis devant lui à ne pas se gêner pour aller chercher de l’aide si le besoin s’en fait sentir, que ce soit sur le plan académique ou sportif.

C’est d’ailleurs là où le message de Marc-Antoine Dequoy et de Matthieu Proulx se rejoint. « Il ne faut pas avoir peur d’utiliser les gens qui nous entourent, de poser des questions ou d’aller chercher de l’aide », a souligné celui qui est maintenant animateur sur les ondes de RDS.

Utiliser sa compétitivité à bon escient

Tout athlète qui aspire aux plus hauts niveaux de son sport est animé d’un niveau de compétitivité, cela va sans dire. Cette qualité peut cependant devenir un défaut si elle n’est pas utilisée de la bonne façon, a fait valoir Matthieu Proulx.

« Il ne faut pas tomber trop dans la comparaison ni dans l’envie et la jalousie. À l’intérieur même de notre propre équipe, on est en compétition avec des gens et ce n’est pas toujours facile, mais si on aborde cette compétition-là de façon saine, de manière à nous inspirer et à nous motiver, ça peut devenir très positif pour une équipe, alors que quand ça tombe dans la comparaison et la jalousie, ça peut être très destructeur pour une équipe et pour soi-même », a indiqué l’ancien des Alouettes, gagnant de deux Coupes Grey.

Marc-Antoine Dequoy a ajouté dans sa conférence que l’objectif d’un athlète ne devrait pas être axé uniquement sur le résultat, mais plutôt sur l’effort qu’il doit fournir.

« La coupe, c’est la récompense, mais l’objectif principal, c’est de compétitionner et de travailler sur le terrain chaque jour », a-t-il affirmé.

La célèbre « Gardez-la votre anglais »

Impossible pour Marc-Antoine Dequoy de passer outre sa désormais célèbre citation « Gardez-la votre anglais ». Durant la période de questions qui a suivi sa conférence, c’est l’une des premières choses qui a intéressé les élèves. Il a accepté de raconter l’histoire derrière cette phrase, qu’il a d’ailleurs lancée au micro que tenait… Matthieu Proulx.

« C’est un feu qui a été alimenté durant toute la semaine de la Coupe Grey », a-t-il partagé en rappelant l’absence du français – pourtant une langue officielle de la LCF – dans l’enceinte du stade où se déroulait la finale. « Après des semaines d’émotions contrôlées, ça a explosé quand on a gagné. »

À la suggestion d’un entraîneur, Marc-Antoine Dequoy a d’ailleurs conclu sa conférence en scandant cette phrase à l’unisson avec les élèves-athlètes.

image

Une meilleure expérience est disponible

Nous avons détecté que vous consultez le site directement depuis Safari. Pour une meilleure expérience et pour rester informé en recevant des alertes, créez une application Web en suivant les instructions.

Instruction Image