2 avril 2015 - 00:00
Poisson d’avril
Par: Martin Bourassa

Il s’est passé beaucoup de choses dans la nuit du 31 mars au 1er avril. Pas mal de structures ont r’volé et pris le bord.

Localement, la Cité de la biotechnologie, le bureau de tourisme et de congrès et la Corporation de développement commercial ont cessé d’exister sous leur forme légale. Mais n’ayez crainte, ils survivront tous de façon diluée au sein de Saint-Hyacinthe Technopole. Mais bon, cela ne changera pas grand-chose pour le commun des mortels. Le Centre de santé et des services sociaux Richelieu-Yamaska a lui aussi disparu au cours de cette nuit charnière, et pour dire la vérité, on ne sait pas trop encore quels en seront les effets à court, à moyen et à long terme sur le terrain.

Sinon qu’il faudra chasser de notre mémoire collective l’acronyme du CSSSRY pour s’habituer à celui du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est, le fameux CISSS. En 20 ans de métier, j’ai vu passer plusieurs noms et structures administratives dans le réseau de la santé maskoutain et régional.

L’hôpital Honoré-Mercier a pris la forme et la couleur du Réseau Santé Richelieu-Yamaska, puis du CSSSRY et maintenant du CISSS. Les Régies régionales de la santé sont aussi devenues des Agences de santé, avant d’être abolies à leur tour cette semaine, entraînant la mise à pied de plus de 600 employés à travers le Québec.

Force est de constater que bien des choses ont changé ces 20 dernières années dans le réseau de la santé. On a changé des noms, des structures, forcé des regroupements, des fusions et tutti quanti. Le malade, lui, est devenu un usager, puis un client.

Les soins sont-ils devenus plus accessibles, de meilleure qualité et plus humains pour autant? Et il n’est pas dit que la réforme actuelle sous la Loi 10 changera la donne, même si un dégraissage en règle des structures, des organigrammes et des conventions collectives semblait plus que nécessaire. L’objectif est peut-être louable, mais les résultats sont plus qu’incertains dans l’immédiat. Peut-être à cause de la méthode retenue qui sent l’improvisation et la précipitation à plein nez.

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