22 décembre 2022 - 07:00
Pôle culturel : le Centre d’histoire prêt à patienter
Par: Maxime Prévost Durand
Avec le report des prochaines phases du pôle culturel, le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe restera finalement dans ses locaux actuels, au Séminaire, jusqu’en 2027. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

Avec le report des prochaines phases du pôle culturel, le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe restera finalement dans ses locaux actuels, au Séminaire, jusqu’en 2027. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

Avec l’annonce du report de certaines phases du pôle culturel, tout indique que le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe demeurera dans ses locaux actuels, au Séminaire, au moins jusqu’en 2027.

Son bail a été renouvelé pour les quatre prochaines années après que la Ville de Saint-Hyacinthe a annoncé, dans son programme triennal d’immobilisations, qu’elle devra attendre pour lancer les prochaines phases de ce projet d’envergure afin de respecter sa capacité à payer et à contrôler sa dette.

Dans le cadre du pôle culturel, qui inclut notamment la construction en cours de la nouvelle bibliothèque T.-A.-St-Germain, le Centre d’histoire est appelé à déménager au monastère des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang. Il devra toutefois faire preuve de patience avant d’élire domicile dans son nouvel espace puisque les travaux de rénovation et de réaménagement, estimés à 22 M$, ne seront pas réalisés avant 2025, a fait savoir la Ville.

« On a une belle compréhension de la situation. On sait que ce sont des coûts importants pour la Ville », mentionne le président du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, François Ariel, en entrevue avec LE COURRIER.

Selon le plan initial pensé pour le pôle culturel, le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe devait intégrer le monastère vers 2024. « Mais c’était [ce qui était prévu] avant la pandémie et la hausse du coût de la vie, souligne M. Ariel. On voit bien que les projets qui sortent présentement coûtent presque le double de ce qui était prévu finalement. »

Dans ce contexte, il n’a pas été surpris d’apprendre que le déménagement du Centre d’histoire serait repoussé. « On le voyait venir », dit-il en toute lucidité.

Le centre d’exposition Expression, actuellement situé à l’étage du Marché public, se retrouve dans la même situation. Celui-ci doit être relocalisé à l’église Notre-Dame-du-Rosaire, où un musée régional sera aménagé. Là aussi, les travaux qui doivent y être réalisés – et qui sont estimés à 31,5 M$ – ne seront pas lancés avant 2025.

Une rencontre a été organisée par la Ville avec les différentes parties impliquées au sein du pôle culturel le 7 décembre pour leur exposer la situation, mentionne François Ariel.

« On a eu une actualisation du projet et ils nous ont expliqué leur plan. Ce qu’on retient, c’est que la Ville a fait la nouvelle bibliothèque sans subvention, mais que pour les deux autres projets, elle veut obtenir des subventions des deux paliers de gouvernement et les études ne sont pas encore terminées. »

Le président du Centre d’histoire préfère que le projet soit mené de façon consciente et raisonnable par la Ville et qu’elle s’assure d’avoir les sous pour le réaliser afin d’éviter d’ajouter un fardeau financier aux contribuables.

« Ce ne sont pas toutes les villes qui mettent autant de sous dans des projets culturels, reconnaît-il. De plus, on est tributaire de l’ensemble des projets qui sont menés dans la ville. Il y en a plusieurs qui sont en cours ou qui s’en viennent, donc on sait que la Ville doit voir à ses priorités. »

Par ailleurs, M. Ariel ne ressent pas d’urgence à déménager le Centre d’histoire, bien que lui et son équipe aient hâte d’avoir leur nouvel espace au monastère des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang. « Pour l’instant, on est encore bien installés au Séminaire même si on est en expansion, assure-t-il. On fait preuve de créativité et on trouve de la place pour tout le monde. »

Dans les jours qui ont suivi le dépôt du programme triennal d’immobilisations, le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, a néanmoins tenu à « réaffirmer la volonté du conseil municipal à poursuivre la réalisation du pôle culturel » après la livraison de la nouvelle bibliothèque au printemps 2023. « Le conseil municipal compte toujours réaliser le pôle culturel, mais on va y aller par phases », a-t-il précisé.

Au moment de mettre sous presse, LE COURRIER n’avait pas réussi à joindre le directeur général d’Expression, Marcel Blouin, ni le président de son conseil d’administration, Guy Choquette.

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