18 août 2022 - 07:00
Possible absence d’autobus à la rentrée
Par: Adaée Beaulieu
Les élèves pourraient ne pas avoir de transport scolaire pour la rentrée. Photothèque | Le Courrier ©

Les élèves pourraient ne pas avoir de transport scolaire pour la rentrée. Photothèque | Le Courrier ©

Rien ne garantit que les élèves pourront se rendre à l’école en autobus scolaires lors de la rentrée, le 30 août, en raison des négociations en cours. Une rencontre devrait avoir lieu le vendredi 19 août entre le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH) et les transporteurs du territoire.

Le 30 juin, ce sont environ 60 % des contrats en transport par autobus qui sont venus à échéance et, à ce jour, plusieurs ententes n’ont pas été conclues. Les principaux enjeux discutés sont la pénurie de conducteurs d’autobus scolaire, la transition vers l’électrification des flottes d’autobus et le contexte inflationniste actuel.

Pour l’année scolaire 2022-2023, le programme d’aide financière destiné aux chauffeurs d’autobus s’élève à plus de 35 M$. Un montant de 7,7 M$ est aussi prévu pour la transition pour l’électrification. Aussi, pour tenir compte de la hausse des coûts de fonctionnement, plus spécifiquement celle du carburant, une mesure a été prévue pour isoler les dépenses liées au transport. L’indexation associée au carburant s’élève à plus de 38,5 %, alors que celle liée aux autres dépenses est établie en fonction de l’IPC-Québec qui s’élevait à 5,8 % au 31 mai dernier.

Selon Jean-Roch Marois, secrétaire des Autobus St-Joachim à Saint-Joachim- de-Shefford, l’écart entre l’offre et la demande est de 15 %. « Nous ne sommes pas sûrs de pouvoir offrir le transport. Ça va dépendre de ce que Québec va nous offrir », déclare-t-il. « L’achat de véhicules électriques change tout. Un autobus électrique coûte 500 000 $ plutôt que 150 000 $ pour un au diesel », explique celui qui en a seulement acheté un et qui a déjà des problèmes avec celui-ci.

Le directeur de la Compagnie de transport maskoutaine (CTM) n’a pas voulu commenter, mais a indiqué qu’une offre monétaire de la part du CSSSH est toujours attendue. La propriétaire de Transport Ray Adam, Marie-Lyne Adam, à Saint-Dominique, préfère réserver ses commentaires.

Le CSSSH indique avoir bon espoir qu’une entente sera conclue avant la rentrée. « Assurément, les écoles seront ouvertes et prêtes à accueillir les élèves, comme prévu au calendrier scolaire. De manière préventive, le secteur du transport scolaire du CSSSH, en collaboration avec les écoles, s’affairera à préparer un plan de contingence [c’est-à-dire une stratégie mise en place à l’avance afin de gérer une menace] dans le cas où il y aurait un bris de service relatif au transport. La sécurité des élèves demeurera notre priorité. Le CSSSH s’assurera de tenir les parents informés de l’évolution de la situation », affirme Esther Charrette, régisseuse aux communications pour le CSSSH.

image