Pis, êtes-vous excité? Fiévreux? Au lit, en sueur et en transe en train de vous gémir les entrailles sur votre journal matinal en hurlant : qui c’est qui va rentrer pis à combien de pour cent sera le taux de participation?!?
Ah ben, pas moi. Un peu d’excitation, je dirais un titillement, pour la surprise qui n’arrivera peut-être pas. Du genre le troisième candidat qui coiffe les deux premiers et pouf, une vague colorée submerge les pragmatiques et engloutit les sondeurs. La victoire des négligés, de l’underdog, de ceux qui partaient avec deux prises. Le couronnement de ceux qu’y avaient pas d’argent, pas de contact ou pas de charisme et des fois les trois en même temps. L’arrivée au pouvoir de ceux et celles qui n’avaient « pas d’affaires là », qui n’étaient pas prêts et qui n’avaient pas non plus été préparés. Comme aux cartes quand le TDC devient PDG! J’aime ces moments qui me rappellent la coupe Stanley du Canadien en 1986. Celle que l’on n’attendait pas. J’aime pas ça attendre, attendre c’est bon pour la mort.La vie, c’est surprendre. Et pour être surpris, la première chose à faire est bien sûr de se surprendre soi-même. Ça peut être voter différemment, changer sa perception, son angle ou simplement… commencer par aller voter!C’est pour ça que je crois profondément, chaque soir d’élection, que nous avons le pouvoir de faire changer les choses. Dans le bon sens évidemment. Mais je ne fais pas mon surpris si elles ne changent pas. Parce que je crois profondément que dès le lendemain des élections et tous les jours suivants, nous avons la capacité de faire changer les choses. Dans le bon sens évidemment. Alors bon vote, mais dès le lendemain, allez hop, au travail.