Après tout, je ne parcours que 50 kilomètres par jour au maximum, et je n’ai pas envie de consacrer le budget de mes vacances à l’achat d’un véhicule imposant, ou celui de l’épicerie pour mettre de l’essence dans la voiture.
Bref, je m’appelle Julie, consommatrice avisée et désireuse de me procurer une nouvelle voiture, car mon ancienne, de douce mémoire, n’est plus qu’un amas de métal qui daigne parfois me déplacer d’un endroit à l’autre. Tout à coup, découverte unique, j’aperçois la Nissan Micra 2015. Petite, racée, stylée, la petite voiture (que j’imagine aisément dans un vif rouge sang) me fait de l’oeil. Qu’à cela ne tienne, je me présente chez le concessionnaire, qui me propose la Nissan Micra pour son prix de base, 9 998 $. J’approuve et choisis ma voiture… Jusqu’à ce qu’un couple d’amis viennent chez moi et m’expliquent que la version de base, c’est bien, mais que pour quelques centaines de dollars de plus, j’aurais droit à la version de milieu de gamme, la SV, avec boîte automatique et groupe électrique. Il n’en fallait pas plus pour que je rappelle mon conseiller et que je change la commande. Deux semaines plus tard, je quittais la cour au volant de ma rutilante voiture rouge vif, sourire aux lèvres, et le porte-feuille pas trop écorché.
L’essai du professionnel
Bien sûr, Julie a apprécié la petite Micra pour son coût d’achat, ses équipements optionnels peu dispendieux et l’espace intérieur. Car même si Julie n’est pas de grande taille, son Chéri est plus imposant. Et Julie est exactement le profil de l’acheteuse type de la nouvelle Micra 2015, un petit modèle qui effectue un retour chez nous après 22 ans d’absence.
Évidemment, la version 2015 est nettement plus moderne et plus raffinée qu’elle ne l’était à son départ du pays en 1992. Construite sur la plate-forme V, qu’elle partage notamment avec la Versa Note, la nouvelle Micra nous ramène une petite allure européenne et une conduite agréable. Sous le minuscule capot se cache un moteur 1,6 litre délivrant quelque 109 chevaux. Même si cette donnée peut sembler petite, sachez qu’elle excède celle de ses principaux rivaux que sont la Mazda 2, la Toyota Yaris et les autres. Jumelé à la boîte automatique, car Nissan a délaissé la boîte à variation continue pour des raisons de coûts, le moteur répond avec une certaine célérité. La boîte manuelle est cependant plus stimulante. Les cinq vitesses sont courtes, mais bien étagées, et bien que l’embrayage soit un peu plus souple qu’on ne le souhaiterait, les changements de rapports se font avec aisance, augmentant considérablement l’agrément de conduite, surtout en zone urbaine. Les accélérations sont suffisantes pour la petite citadine qu’est la Micra, même si elles sont un peu bruyantes quand on insiste plus longtemps, pour un accès à l’autoroute par exemple. Car l’autoroute s’est avérée la faiblesse de la petite nouvelle venue. Pour bien la mettre à l’épreuve, on nous avait préparé un parcours qui sillonnait les rues de Montréal en quittant le Vieux-Port, pour se rendre sur des routes de campagne, en passant par le centre d’entraînement des Canadiens de Montréal (où, sur glace, j’ai pu faire la preuve que je devais demeurer journaliste automobile…). En zone urbaine, grâce à un rayon de braquage diminutif de 4,65 mètres, la Micra s’est montrée maniable et agréable, se faufilant même entre les touristes de la Place Jacques-Cartier qui n’hésitaient pas à envahir la rue malgré notre présence. Dans un test sur piste, nous avons même réussi à nous faufiler de reculons dans un petit espace de stationnement, aidés de la caméra de recul, sans avoir à manier le volant de façon incessante. La portion d’autoroute s’est cependant avérée plus difficile. Il est vrai que les accélérations étaient bien suffisantes, mais ce sont les bruits éoliens et la sensibilité aux vents latéraux qui ont surtout attiré notre attention. Bémol d’importance, la journée de notre essai était aussi une des journées de plus grand vent de la saison… Avec son prix d’entrée aussi bas et ses multiples options pas vraiment dispendieuses, la Nissan Micra arrive à point. Non seulement procure-t-elle un certain plaisir de conduire, mais elle sauvera du même coup votre portefeuille!
Le dernier mot de Julie
Je suis sortie de la cour de mon concessionnaire et j’ai adoré ma petite voiture. Je me suis promenée, l’ai fait essayer à mes parents, mon conjoint. Mais je me suis surtout rendue la faire essayer à ceux qui m’avaient conseillé l’autre version… et l’un d’eux est un journaliste automobile. Comme quoi il faut parfois les écouter!
Forces :
– Prix de base – Espace intérieur bien pensé – Boîte manuelle agréable
Faiblesses :
– Sensible aux vents latéraux – Bruits éoliens – Pneus de base de faible qualité
Fiche technique :
Moteur : L4 1.6L DACT 16 soupapes Puissance (ch@tr/min) : 109 @ 6000 Couple (lb.pi@tr/min) : 107 @ 4400 Roues motrices : Avant Transmission : Manuelle à 5 rapports Transmission opt. #1 : Automatique à 4 rapports Freins : Disques avant/tambours arrière Freins antiblocage : Antiblocage aux 4 roues Consommation : 8,6 l aux 100 km (ville) / 6,6 L aux 100 km (route) basée sur les nouvelles méthodes de calcul Prix : de 9 998 $ à 15 748 $