28 mai 2014 - 00:00
Pour que cessent les fling-flang
Par: Martin Bourassa

Mauvaise nouvelle pour la Ville de Saint-Hyacinthe, le bras de fer entre Le Courrier de Saint-Hyacinthe, le CLD Les Maskoutains et ses organismes affiliés comme la Cité de la biotechnologie devant la Commission d’accès à l’information ne règlera rien, sinon pas grand-chose. Certainement pas l’essentiel.

Cette démarche que nous avons entreprise de bonne foi vise essentiellement à apporter un éclairage nécessaire sur le fonctionnement de ces organismes. Car hélas, tout ne tourne pas rond au sein du CLD Les Maskoutains et de la Cité de la biotechnologie. Même le gouvernement du Québec a fini par s’en rendre compte en forçant la MRC des Maskoutains à s’intéresser à la gouvernance du CLD et de ses organismes apparentés. Le rapport commandé à la firme Raymond Chabot Grant Thornton confirmerait que des correctifs doivent être apportés à ces organismes. Bien malin qui peut démêler les liens administratifs et financiers entre ces organismes qui tirent profit de la complexité de leurs relations. À l’évidence, le CLD et la Cité ne peuvent plus partager la même direction générale, certains employés, des administrateurs communs et se facturer des services entre eux. Un ménage s’impose, autant que des cloisons étanches, pour faire cesser les fling-flang entre ces organisations publiques et/ou privées. Si cette proximité d’antan pouvait se motiver par un souci d’efficacité et d’économies, en pratique elle a surtout servi à embrouiller le travail de reddition de comptes. Et la Cité est devenue une petite bibitte agaçante pour la Ville de Saint-Hyacinthe, elle qui lui doit pourtant sa survie et son émergence, mais qui ne rate pas une occasion de clamer son indépendance et d’embarrasser le maire de Saint-Hyacinthe. Sans le financement municipal versé à la Cité depuis 2003, cette dernière n’aurait pas fait long feu. Et sans les cautionnements municipaux de 25 M$, la Cité n’aurait jamais eu les moyens de ses ambitions pour acheter ou bâtir des immeubles industriels et à bureaux pour en tirer des revenus locatifs. Dans ce contexte, il est donc normal que la Ville cherche à protéger ses arrières en demandant au CA de la Cité de modifier sa charte de façon à prévoir la mainmise de la Ville sur les actifs de la Cité en cas de liquidation des biens. Tout bon endosseur prudent agirait ainsi. Sauf que pour d’obscures raisons, un affrontement gronde entre la Ville et la Cité. Voilà un problème que la Ville doit adresser rapidement, puisque la Cité et la Ville sont encore condamnées à s’entendre, ce qui ne sera pas toujours le cas si la Cité poursuit son développement. La question qui se pose, c’est pourquoi des administrateurs avisés comme Francine Morin (MRC), Roger Sylvestre (Cégep), André Brochu (affaires), Lise Tremblay (CSSH) et Michel Carrier (Faculté de médecine vétérinaire) feraient la sourde oreille devant cette demande légitime de modification de charte adressée par leurs collègues, les conseillers Alain Leclerc et Donald Côté? Logiquement et sans forcer, au moins sept administrateurs sur onze de la Cité devraient considérer favorablement l’intervention de la Ville de Saint-Hyacinthe. Sinon qu’ils s’expliquent.

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