25 mars 2021 - 07:00
Manifestation devant les bureaux de la députée Soucy
Pour remettre l’environnement et la justice sociale à l’agenda
Par: Olivier Dénommée
Une quinzaine de personnes, dont le coorganisateur Jacques Tétreault (sans masque sur la photo), s’étaient donné rendez-vous devant les bureaux de la députée Chantal Soucy le 19 mars pour demander à son gouvernement d’en faire plus pour la justice sociale et l’environnement.

Une quinzaine de personnes, dont le coorganisateur Jacques Tétreault (sans masque sur la photo), s’étaient donné rendez-vous devant les bureaux de la députée Chantal Soucy le 19 mars pour demander à son gouvernement d’en faire plus pour la justice sociale et l’environnement.

Dans le cadre du mouvement international Fridays for Future, des manifestations se sont organisées un peu partout sur la planète le 19 mars pour demander des actions concrètes aux gouvernements pour mieux protéger l’environnement et le tissu social. À Saint-Hyacinthe, c’est devant les bureaux de la députée provinciale, Chantal Soucy, que les manifestants ont fait entendre leurs revendications.

En présence d’un petit groupe d’une quinzaine de personnes, les coorganisateurs de l’activité ont fait valoir leurs arguments pour demander aux différents paliers de gouvernement de cesser « les promesses vides ». « La crise de la COVID nous a montré que, face à une crise, tous ne sont pas égaux : les personnes vulnérables vont en payer le prix », souligne Josée Harnois, de la Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire de la Montérégie.

« On veut un virage environnemental et on doit renforcer de façon durable le filet social », a martelé pour sa part Paul St-Germain, président de Solidarité populaire Richelieu-Yamaska. Les manifestants espèrent notamment un plan concret pour atteindre la carboneutralité d’ici 2030.

« Le gouvernement a écouté la science pour combattre le coronavirus, mais il n’écoute pas la science quand elle parle d’urgence climatique. On ne sent pas que nos dirigeants en prennent la pleine mesure alors que les signaux sont là », déplore de son côté Jacques Tétreault, du Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain.

Exit GNL Québec

La liste de doléances est longue, autant sur le plan environnemental que de la justice sociale, mais selon M. Tétreault, la chose la plus facile que le gouvernement québécois peut faire pour montrer son sérieux serait de mettre la hache dans le projet GNL Québec au Saguenay.

« On a démontré la non-acceptabilité sociale et la non-rentabilité du projet. Ça serait surprenant que le rapport du BAPE soit positif », soutenait-il le 19 mars. La sortie du rapport mercredi lui a justement donné raison. M. Tétreault prévoit que, si le projet va de l’avant malgré tout, les manifestations vont se multiplier partout au Québec pour dénoncer cette « aberration totale ».

La députée Soucy n’était pas à son bureau lors de la manifestation, mais un de ses représentants y était et a écouté les demandes des personnes présentes. La Sûreté du Québec était aussi sur place pour surveiller ce petit attroupement. Ironiquement, la première policière arrivée sur place est venue en camionnette, alors que les manifestants militent pour l’environnement, ce qui a donné lieu à quelques pointes de la part des organisateurs.

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