27 juillet 2023 - 07:00
Nouveau livre de Vincent Fournier-Boisvert
Poussière, un roman dont vous ne voulez pas être la victime
Par: Maxime Prévost Durand
Avec son nouveau roman d’horreur, Poussière, l’auteur Vincent Fournier-Boisvert a choisi de déployer son histoire dans les allées du Marché aux puces de Saint-Hyacinthe, qui lui inspiraient une ambiance un peu glauque. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Avec son nouveau roman d’horreur, Poussière, l’auteur Vincent Fournier-Boisvert a choisi de déployer son histoire dans les allées du Marché aux puces de Saint-Hyacinthe, qui lui inspiraient une ambiance un peu glauque. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

L’auteur Vincent Fournier-Boisvert plonge le Marché aux puces de Saint-Hyacinthe dans l’horreur avec son nouveau livre, Poussière, en librairie depuis le 22 juin. L’histoire s’inscrit dans le cadre de la série « Un roman dont vous êtes la victime » des Éditions Corbeau et elle amène le lecteur à faire des choix déchirants qui seront potentiellement fatals.

L’horreur s’installe lorsqu’un tireur fou entre dans le Marché aux puces. Quelques instants plus tôt, Benoit Brabant a perdu la trace de son fils de 7 ans, Zack, qui a profité d’un moment d’inattention de sa part pour s’aventurer dans les allées et disparaître. Voulant à tout prix sauver son garçon de cette tuerie qui se déploie, le mécanicien s’embarquera dans une course contre la montre à laquelle le lecteur participera lui aussi en guidant le personnage par ses décisions.

« À la fin des chapitres, le lecteur doit faire des choix, explique l’auteur maskoutain à propos du concept du roman. Ça t’amène soit à la bonne place ou à la mauvaise place. Mais dans le cadre de cette série [Un roman dont vous êtes la victime], ça t’amène plus souvent qu’autrement à la mauvaise place parce que ce sont des livres d’horreur. »

« J’ai lu d’autres romans de cette série-là et il y en a qui n’ont pas vraiment de bonne fin. Dans le mien, il y en a une… mais il y a aussi une fin qui est vraiment dégueulasse », prévient-il.

C’est la première fois que Vincent Fournier-Boisvert explore ce genre littéraire, plus interactif. Avec ses livres précédents, Le puits et Engrenage, il avait présenté une histoire policière et un thriller psychologique. À la demande de son éditeur, il a accepté de contribuer à la série « Un roman dont vous êtes la victime », qui compte une dizaine de livres du genre.

« Je n’étais vraiment pas familier avec ça, reconnaît l’auteur de 42 ans. Après qu’ils m’ont demandé de faire ce livre, j’en ai lu quelques-uns et je me suis informé. Ça a été assez le fun à faire. »

Le défi était évidemment que le fil conducteur ne se perde pas à travers les différents scénarios possibles.

« Construire le casse-tête et s’assurer que toutes les pièces marchent ensemble, c’est ce que j’ai trouvé vraiment cool de ce projet », affirme Vincent Fournier- Boisvert, qui mène sa carrière d’auteur en parallèle de celle d’enseignant.

Comme pour ses romans précédents, l’histoire se déroule dans la région maskoutaine. Et il n’y avait pas mieux que le Marché aux puces de Saint-Hyacinthe pour devenir le théâtre de cette intrigue sanglante, estime-t-il.

« Juste de rentrer là, c’est déjà comme un film d’horreur. Il y a des odeurs spéciales et du stock sans bon sens. Tout est bizarre là-dedans », dit-il en replongeant dans ses souvenirs de l’endroit qu’il n’a pas fréquenté depuis de nombreuses années.

Le récit se tient d’ailleurs au début des années 2000, à une époque où les technologies étaient moins omniprésentes.

« Je me permets de faire des clins d’œil sympathiques avec les cassettes de Nintendo et les vieux jouets de notre enfance, des choses qu’il y a sûrement encore au Marché aux puces, mais qui étaient un peu plus neuves à l’époque. »

Malgré le côté sadique de l’histoire, l’auteur affirme avoir voulu amener une réflexion sur ces tueries de masse, devenues trop fréquentes. Il met à la fois en lumière l’enjeu du contrôle des armes à feu, mais aussi la nécessité d’avoir plus de ressources en santé mentale. « Même si les armes sont prohibées, il n’y a pas les soins ou les suivis nécessaires au niveau de la santé mentale, donc les gens sont un peu laissés à eux-mêmes [et des choses comme ça arrivent]. »

Pour accompagner le roman, Vincent Fournier-Boisvert a laissé parler sa passion pour la musique en créant une piste sonore qui plonge le lecteur dans une atmosphère glauque digne des films d’horreur. Celle-ci, intitulée « Essai #1 », est disponible sur la plateforme Bandcamp.

« J’ai fait ça juste pour m’amuser. Étant donné que je suis musicien, je n’ai pas pu m’en empêcher, soutient-il en riant. Ce n’est rien de compliqué. J’ai pris un paquet d’objets et de trucs qui font du bruit et j’ai brassé ça. On entend des bruits de frottement, de choc et une espèce de bardas. J’ai mis des synthés par-dessus ça et ça donne une ambiance un peu angoissante. »

Par ailleurs, Vincent Fournier-Boisvert raconte qu’il profitera des vacances estivales pour travailler sur un autre projet littéraire, qui s’inscrira comme une suite à son premier roman Le puits. Le personnage du policier Réal Rondeau aura une nouvelle enquête sur les mains, a-t-il avancé.

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