18 juillet 2013 - 00:00
Maïs sucré
Première récolte difficile
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Malgré une première récolte plus difficile, les producteurs de maïs sucré ne craignent pas pour la qualité des épis à venir.

Malgré une première récolte plus difficile, les producteurs de maïs sucré ne craignent pas pour la qualité des épis à venir.

Malgré une première récolte plus difficile, les producteurs de maïs sucré ne craignent pas pour la qualité des épis à venir.

Malgré une première récolte plus difficile, les producteurs de maïs sucré ne craignent pas pour la qualité des épis à venir.

Le maïs sucré a fait une timide entrée dans les kiosques de fruits et légumes depuis une semaine environ. Si les consommateurs se réjouissent de pouvoir savourer à nouveau les épis dorés, les producteurs subissent les conséquences des pluies abondantes et du gel des mois de mai et juin.

« Je prévois une baisse de rendement de 40 à 50 %. La dernière fois que j’ai vécu une situation semblable, c’était à la fin des années 80 », se désole Yves Barré, propriétaire de la ferme du même nom à Saint-Damase.

Du côté de La Présentation, la baisse de régime pourrait même frôler les 80 %, selon le cultivateur Michel Beauregard.Malgré cette situation désolante, les agriculteurs assurent que les maïs récoltés sont d’aussi bonne qualité que les années précédentes et surtout, qu’ils offrent le même goût sucré. Dans le cas de ces deux producteurs, les conditions climatiques ont joué en leur défaveur en raison du type de maïs qu’ils produisent. Il s’agit d’une culture hâtive, qui nécessite le recouvrement des graminées sous de grands plastiques, la plasticulture, ainsi que l’utilisation d’agrotextiles pour conserver la chaleur. Avec ces deux procédés, les agriculteurs devancent les productions de presque 14 jours. « La pluie abondante a causé beaucoup de dommage dans mes champs, car l’utilisation des agrotextiles empêchait l’évaporation de l’eau », explique M. Barré. Pour les autres producteurs, les conséquences des aléas de la météo ont été plus minimes.« Il faut se rappeler que les chaleurs printanières ont été excellentes pour les semis. Dans mon cas, la pluie nous obligera seulement à récolter deux fois les mêmes semis, les levées n’ayant pas été uniformes cette année », affirme Marie-Claude Laflamme, copropriétaire de la Ferme maraîchère Laflamme, à Saint-Damase. De façon générale, les producteurs accusent un retard d’une semaine sur les années précédentes au niveau de la collecte des épis.

De belles levées à venir

Les consommateurs n’ont toutefois pas à s’inquiéter pour les épluchettes de maïs du mois d’août. Aucune pénurie n’est à prévoir, la première récolte seulement étant plus difficile.

D’après le président de la Fédération des producteurs maraîchers du Québec, les agriculteurs ont semé, pour la plupart, tous les 10 jours, et ce, depuis le 20 avril. Plusieurs levées sont donc à venir pour le reste de la saison. « Évidemment, les plants ont été stressés par les conditions climatiques difficiles et pour cette raison, nous anticipons un trou dans les récoltes. Toutefois, les champs de Saint-Hyacinthe que j’ai visités avaient tous été bien drainés et la région a moins souffert du gel que d’autres endroits en Montérégie », avance Jean-Marie Rainville. Il ajoute que malgré la légère baisse de rendement anticipée, le prix de vente des poches de maïs sera stable pour la saison. Il se situe à 25 $ environ pour cinq à six douzaines d’épis. Sans hésitation, les producteurs affirment que le beau temps des derniers jours suffira à rétablir les cycles de croissance des plants. De gros épis sucrés sont donc à prévoir d’ici la fin de l’été.

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