Comme beaucoup d’autres, j’avais pris une très bonne résolution ce 1er janvier… et à l’instar de plusieurs, elle n’aura pas duré très longtemps. La chair est faible et nous ne sommes pas grand-chose… Hé oui, comme des milliers de Québécois j’avais arrêté, mais bêtement, sitôt tenté, j’ai recommencé.
La cigarette? Non, arrêter la clope fut au contraire très facile en comparaison, rien à voir. Je vous parle de hockey… encore et pour toujours, ma maudite Sainte Flanelle adorée dans laquelle je suis retourné me vautrer dès le conflit terminé. Pourtant, pendant tout cet absurde lockout, je m’étais promis de ne pas m’ennuyer de ces millionnaires se disputant avec des milliardaires, de me trouver autre chose à faire, à voir ou à admirer. Revisiter La caverne de Platon, faire les recettes à la mijoteuse de Ricardo, trier mes clous et mes vis dans des petits pots, je me suis même surpris à vaguement apprécier un match de soccer Chelsea vs Tottenham dans une Cage aux Sports vide et silencieuse. J’ai même rasé passer proche de penser à peut-être m’inscrire à une ligue de badminton le mardi. Et bing. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Gomez, t’es dewors! » me voilà de nouveau en train de m’informer du genou de Markov, des côtes de Plekanec et de la langue de Therrien. Les commerçants salivent aussi car l’économie souffrait bien plus de ce conflit que durant mille grèves étudiantes. Et pourtant, on pardonnera tout aux « chandails rouges ». Même pendant son absence, le hockey était omniprésent dans nos vies. Et tant pis pour la ringuette, le rugby ou le waterpolo qui ne furent qu’aventures sans lendemain le temps que notre véritable amour ne revienne. Au nom de Carey, de PK et de M. Molson, ainsi soit-il.