13 octobre 2022 - 07:00
Ville de Saint-Hyacinthe
Près d’un million en dépassements de coûts
Par: Sarah-Eve Charland
Les travaux de la nouvelle bibliothèque ont fait l’objet d’un premier dépassement de coûts. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les travaux de la nouvelle bibliothèque ont fait l’objet d’un premier dépassement de coûts. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La pénurie de main-d’œuvre et l’approvisionnement des matériaux de construction continuent d’affecter les contrats municipaux. En septembre, lors d’une même séance du conseil, les élus de la Ville de Saint-Hyacinthe ont accepté 950 936 $ en dépassements de coûts pour plusieurs projets, dont la construction de la nouvelle bibliothèque.

Le contrat pour la construction de la nouvelle bibliothèque avait été donné à 17 665 908,75 $ en 2021. Cela représentait même 3 M$ de plus que ce qui avait été prévu. L’entrepreneur a fait face à certains imprévus découlant, notamment, de la prolongation du délai pour la construction de ce bâtiment en raison du contexte de pénurie de main-d’œuvre et des difficultés d’approvisionnement pour certains matériaux de construction. La dépense supplémentaire s’élève donc jusqu’ici à 675 872,10 $.

« L’avancement des travaux est important. On est plus proche de la fin que du début. Il n’est pas exclu qu’il puisse y avoir encore quelques directives de changement. On ne parle pas de millions. On n’est pas inquiets pour des avenants supplémentaires. Il n’y en aura pas des tonnes », mentionne le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.

La liste des dépenses supplémentaires s’allonge dans tous les projets. À la séance du conseil du 9 septembre, les élus ont approuvé plus de 950 000 $ en dépenses additionnelles. Dans tous les cas, les élus assurent qu’il n’était pas possible de prévoir ces imprévus au moment d’octroyer les contrats. Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, reconnaît que ce sera l’un des défis de la prochaine année.

« Dans le budget actuel, on avait prévu une hausse des coûts de construction, mais pas autant. On voit que des projets sont reportés partout au Québec. Dans le cadre de la campagne électorale, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) demande 2 milliards de dollars au futur gouvernement pour pallier les augmentations de coûts. Si le gouvernement ne nous aide pas, on va peut-être devoir lever la pédale sur certains projets. L’objectif est de respecter la capacité de payer des citoyens et de ne pas augmenter la dette plus haut que le plafond qu’on s’est fixé », ajoute M. Beauregard.

Par exemple, la Ville a choisi d’aller en appel d’offres cet automne plutôt qu’en début d’année 2023 pour certains projets. « L’impact s’est avéré un peu moindre, poursuit le directeur général. On touche du bois. On s’en est sorti passablement bien. On va voir la position du gouvernement. Si le gouvernement garde la cadence avec les nouvelles constructions, ça fait en sorte que le marché est surchargé. »

Plusieurs contrats touchés

Le contrat touchant la mise à niveau de la station de pompage Pratte a fait l’objet d’une dépense additionnelle de 160 896,02 $. Le contrat initial, donné à la société GBI Experts-Conseils en 2020, s’élevait à 316 641,15 $, taxes incluses. Les imprévus ont été causés par une sous-estimation de la valeur des travaux à réaliser, de l’envergure du projet et des spécificités techniques, par le contexte de pénurie de main-d’œuvre et par des difficultés d’approvisionnement.

Les travaux de reconstruction de la station de pompage Girouard ont aussi fait l’objet de dépassements de coûts. Un contrat de services professionnels a été donné à la société Consumaj en septembre 2019 à la hauteur de 206 955 $, taxes incluses. Les dépenses supplémentaires totalisent 96 228,34 $ et auraient été causées par des délais plus longs pour la construction de l’ouvrage en raison de la profondeur des structures, du contexte de pénurie de main-d’œuvre et des difficultés d’approvisionnement.

Les élus ont aussi accepté de verser 23 569,88 $ en dépenses supplémentaires à la société Consumaj pour la réalisation des plans et devis des travaux touchant le deuxième accès vers le Cégep de Saint-Hyacinthe. Le contrat a été donné initialement en 2020. Les imprévus à l’origine de cette dépense découlent notamment des démarches réalisées auprès d’Hydro-Québec afin de déterminer l’emplacement des installations électriques et de même qu’au déplacement de l’ancienne branche 14 du ruisseau Plein-Champ.

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