Si vous allez consulter votre médecin pour une grippe et qu’il vous prescrit du Viagra, vous devriez vous poser de sérieuses questions. Encore plus si vous découvrez qu’il est un pharmacien payé par Pfizer pour vous vendre des petites pilules bleues et que… vous êtes une femme! En agriculture, les agronomes sont à la fois conseillers ET vendeurs et font de l’argent en vendant aux agriculteurs des pesticides dont ils n’ont pas besoin. L’affaire est bien documentée malgré les pressions de l’industrie pour faire taire les lanceurs d’alertes et les scientifiques payés avec vos taxes pour vous protéger et vous défendre. Les chercheurs concluent : en plus d’être nocifs pour l’environnement et les humains qui les utilisent, dans 95 % des cas les pesticides sont inutiles.
Médecins et pharmaciens sont deux professions séparées pour une raison simple et évidente : éviter de faire passer l’argent avant la santé. C’est écrit noir sur blanc dans leur code de déontologie. L’Ordre des agronomes du Québec a aussi un code de déontologie qui ordonne, noir sur blanc, à ses membres « d’éviter toute situation de conflit d’intérêts ». Mais au lieu de les éviter, ils les justifient en petits caractères en bas de la facture.
Tsé, en agriculture, on parle beaucoup de gestion de la résistance des insectes et des mauvaises herbes aux pesticides, mais on dirait que les humains aussi développent une résistance aux raisonnements fallacieux.
François Legault aime répéter que son parti n’est pas à la solde des lobbys et que la CAQ est le parti de la ruralité, ben il a une belle occasion de le prouver. Parce que ce ne sont pas les abeilles qui devraient disparaître de nos champs, mais plutôt les multinationales qui vous rendent malades d’une main pour vous soigner de l’autre.