« Ce qu’on a remarqué, c’est que Saint-Hyacinthe fait partie des zones qui tardent à baisser les prix. Elle est l’une des seules portions de la Montérégie qui connaît cette situation », souligne la porte-parole de CAA-Québec, Andrée-Ann Déry.
CAA-Québec a répertorié plusieurs régions où on observe des marges au détail de plus de 20 cents/litre. Au 30 novembre, c’était la Côte-Nord qui remportait la palme de la plus grande marge au détail, qui s’élevait en moyenne à 26,8 cents/litre. La marge au détail inclut les coûts d’exploitation et le profit.
Il peut arriver que les marges au détail dépassent les 20 cents/litres, mais habituellement, la situation se rétablit en 24 h, explique Mme Déry. « Les prix devraient toujours fluctuer en fonction des indicateurs pétroliers. Lorsque les facteurs augmentent rapidement, les prix augmentent aussi. Pourquoi alors ça ne s’applique pas lorsque l’inverse survient? On n’a pas tous les détails. On s’explique mal pourquoi. C’est ce qu’on dénonce », poursuit-elle.
Pour toute la Montérégie, l’indicateur quotidien du coût d’acquisition au 2 décembre atteignait 150,2 cents/litre. Selon CAA-Québec, le prix réaliste se situait à 160 cents/litre en Montérégie. À Saint-Hyacinthe, la moyenne des prix atteignait 173,2 cents/litre au début de cette même semaine.
Dans la semaine du 5 décembre, les prix sont descendus aux alentours de 156,9 cents/litre, se rapprochant de ce qu’on pouvait observer à Montréal et sur la Rive-Sud. La moyenne à Montréal durant cette même période s’élevait à 155,2 cents/litre.
Les prix à Montréal et sur la Rive-Sud ne devraient pourtant pas être plus avantageux pour les automobilistes puisqu’ils comprennent un coût d’acquisition supérieur pour les détaillants en raison de la taxe de 3 cents dédiée au financement du transport en commun. « Ce n’est pas normal qu’on trouve des prix plus élevés à Saint-Hyacinthe qu’à Montréal. Les bouts de région près de l’autoroute 20 comme Saint-Hyacinthe, il y a un bon volume de pompage. Il y a beaucoup d’automobilistes. Les prix devraient être plus bas. C’est une situation incompréhensible », déplore Mme Déry.