17 décembre 2015 - 00:00
Menaces et vandalisme à la cabane à sucre chez Christian
« Prochaine étape : toi! »
Par: Maxime Prévost Durand
Des travaux étaient déjà entamés à la cabane à sucre chez Christian au lendemain des actes de vandalisme.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Des travaux étaient déjà entamés à la cabane à sucre chez Christian au lendemain des actes de vandalisme. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Des travaux étaient déjà entamés à la cabane à sucre chez Christian au lendemain des actes de vandalisme.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Des travaux étaient déjà entamés à la cabane à sucre chez Christian au lendemain des actes de vandalisme. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Des menaces à l’endroit de Christian Benoit ont été peintes à divers endroits sur les installations de l’érablière. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Des menaces à l’endroit de Christian Benoit ont été peintes à divers endroits sur les installations de l’érablière. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le propriétaire de la cabane à sucre chez Christian, Christian Benoit, a fait l’objet de menaces au cours des derniers jours. Le 9 décembre, son érablière a été vandalisée, couverte de peinture sur chacune des façades du bâtiment. Sur un cabanon un peu plus loin, on pouvait même lire « Prochaine étape : toi! » en rouge.

En plus de la peinture projetée de façon aléatoire sur la bâtisse du rang des Érables, dans le secteur Sainte-Rosalie à Saint-Hyacinthe, les malfaiteurs ont ­voulu passer un message à l’aide de ­plusieurs inscriptions : « Tu ma volé, tu vas payé!!! (sic) », « Voleur de pot », ­« Voleur, tu va payé (sic) ».

D’après M. Benoit, cette histoire de ­vandalisme serait reliée à un autre ­secteur d’activité qu’il pratique en hiver, soit le déneigement. « Je me doute de qui ça peut être, mais je ne veux pas nommer de nom parce que je n’ai pas les preuves. Il veut que je lâche complètement [le déneigement]. »

Ce ne serait pas la première fois qu’on s’en prend à lui. « Ça fait à peu près quatre ans que ça dure », dit-il, soulignant au passage qu’il avait racheté il y a quatre ans les équipements de neige d’un ancien déneigeur en plus de reprendre ses clients.

Bombe chimique dans la boîte aux lettres de sa résidence, appel menaçant et sabotage de sa récolte d’eau d’érable font partie des sévices à son égard. Selon lui, tous ces gestes seraient reliés. « Ça fait 19 ans que je suis propriétaire de ­l’érablière et je n’ai jamais rien eu. C’est depuis que je fais de la neige que j’ai des choses comme ça. »

Christian Benoit (Déneigement Benoit) fait du déneigement dans les secteurs de Sainte-Rosalie, l’Annexe et Saint-Joseph à Saint-Hyacinthe.

Le propriétaire de l’érablière a remarqué la peinture sur le bâtiment vers 19 h 30 le 9 décembre. « La peinture coulait encore, c’était frais fait. » L’endroit n’était pas très éclairé et aucune caméra de surveillance n’a capté la scène. Il compte toutefois munir l’érablière d’un système de surveillance ­prochainement.

Sur place, deux objets ont été trouvés et feront l’objet d’une analyse par les ­enquêteurs de la Sûreté du Québec qui se sont rendus sur place.

Concernant les mentions « voleur de pot », inscrites à deux endroits, M. Benoit croit qu’elles ont été peinturées pour brouiller les pistes. « Ça m’a fait bien rire. […] S’ils avaient écrit voleur d’entrées de garage, l’entonnoir serait devenu plus serré. Si j’avais ­vraiment eu quelque chose à cacher, je l’aurais effacé. Mais je n’ai rien à ­cacher. »

« Je ne lâcherai pas le déneigement »

S’il prend très au sérieux les menaces qui ont été peintes, Christian Benoit ne veut pas pour autant laisser l’intimidation avoir le dessus sur lui. « Oui, on a des craintes, mais je ne veux pas penser à ça et arrêter de vivre. La vie continue malgré les événements. »

Il compte d’ailleurs poursuivre ­ses ­activités de déneigement. « Je ne ­lâcherai pas le déneigement pour autant. Ce n’est pas parce qu’il m’arrive ça que je vais tout lâcher. Je dois quand même gagner ma vie », indique-t-il.

À peine deux jours après le grabuge, une réception avait lieu à l’érablière. En quelques heures, les fenêtres ont dû être changées, de même que le revêtement ­extérieur de la façade du bâtiment. « C’est leur party de Noël demain, on veut que ça ait du bon sens », disait M. Benoit, le 11 décembre, lorsque rencontré sur place.

Les dommages causés par cet acte de vandalisme sont estimés à quelques dizaines de milliers de dollars. Une enquête de la Sûreté du Québec est toujours en cours afin de retracer les malfaiteurs.

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